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Les effets et les méfaits de l'alcool

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Lors d'un sevrage brutal chez un grand alcoolique, qui par exemple n'a plus d'argent pour se fournir son alcool, le manque peut se transformer en état de choc : c'est le « Delirium Tremens ». Le sujet en sueur est en proie à des hallucinations, il peut voir des animaux comme des rats lui courir dessus (cela avait été bien montré dans un film où le personnage incarné par Yves Montant était en proie à une crise de D.T.), la pression artérielle peut s'effondrer et s'il n'est pas amené en réanimation, le malade peut éventuellement faire un coma. Sur le mode chronique, le patient peut présenter des polynévrites avec atteinte des fonctions motrices des muscles. Enfin, l'altération de l'état général et l'affaiblissement global des défenses exposent le patient à de nombreuses maladies, infections, pancréatites, cancers de la sphère digestive et pulmonaire entre autre. Mais après ce sombre tableau, que proposer à l'alcoolique ? La voie est étroite, le chemin est difficile mais il peut s'en sortir et ne doit pas désespérer. La première chose à bien intégrer est que lorsque l'on est alcoolique, c'est pour la vie. Il faudra donc définitivement renoncer à l'alcool. En faire son deuil. Le principe est le suivant : lorsqu'on hospitalise un patient et que, en quelques jours, on lui supprime l'alcool, le besoin d'alcool va diminuer progressivement en quelques semaines et disparaître totalement. C'est quasi miraculeux. Ce sujet qui avait été transformé par l'alcool, qui n'était plus que l'ombre de lui-même, retrouve l'appétit en un mois ou deux, regrossit et retrouve sa personnalité comme par enchantement. Le foie également se régénère et retrouve sa forme antérieure. C'est une véritable métamorphose. Mais c'est à la sortie que les choses se compliquent. Car il ne faudra plus boire une seule goutte d'alcool si l'on ne veut pas risquer de rechuter presque immanquablement. L'alcoolique doit se préparer à éviter tous les pièges que lui tend l'alcool. D'abord la convivialité, car même ses amis, qui ont tant déploré son état, seraient prêts à lui offrir un verre… Pour l'aider, il pourra s'entourer des médecins, des psychologues et des associations d'anciens buveurs comme, entre autre, les Alcooliques Anonymes ou la Croix Bleue. Et, il faut l'espérer, le soutien de sa famille…

En conclusion, on peut diviser les individus en trois catégories face à l'alcool : Les buveurs neutres : ceux-ci ne boivent pas ou peu d'alcool et n'éprouvent aucune sensation particulière. Pour eux, en principe, il n'y a pas de danger. Les buveurs festifs occasionnels : ce sont des gens qui éprouvent le besoin de faire la fête en buvant et qui en ressentent du bien-être et de l'euphorie. Tant que leur consommation est effectuée, selon la formule consacrée « avec modération », cela peut aller. Mais il faut qu'ils veillent à ne pas tomber à la suite d'un stress dans la catégorie suivante. Les buveurs intempérants : c'est à eux qu'est dédié cet article. Tachez de faire la fête avec modération…
 

Compléments d'informations :
Alcooliques Anonymes
21 rue Trousseau
75011 Paris
Tél : 01 48 06 43 68 / 01 43 25 75 00
Société Française de la Croix Bleue
189 rue Belliard
75018 Paris
Tél : 01 42 28 37 37
Fil Santé Jeunes 
0 800 235 236
ANPA (Association Nationale de Prévention de l'Alcoolisme)
20 rue Saint-Fiacre
75002 Paris
Tél : 01 42 33 51 04

À lire :
Guide pratique pour faire le point sur votre consommation d'alcool : « Et vous avec l'alcool, vous en êtes où » ? Brochure éditée par l'Assurance maladie, l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme (ANPA) et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES).
Drogues, savoir plus, risquer moins. Drogues et dépendances, le livre d'information. Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT)/INPES (ancien CFES, Comité français d'éducation pour la santé) Paris, Editions du Seuil, collection Points Virgule.

Gratuits. Il suffit d'en faire la demande par courrier à l'adresse suivante :
Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES)
2 rue Auguste Comte
BP 51
92 174 Vanves