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Avec la luminothérapie, retrouvez le moral !

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Fatigue, tristesse, mal-être… vous souffrez peut-être de dépression saisonnière. La luminothérapie va vous aider à venir à bout de ces troubles. Explication avec les conseils du Docteur Christian Even, psychiatre, responsable de l’unité Dépression à l’hôpital Sainte Anne.

Une histoire de dépression saisonnière

C’est l’hiver et vous êtes affaiblie par une fatigue importante, lourde et lancinante. Vous avez beau dormir pendant des heures pour rattraper le temps perdu. Rien n’y fait. Votre sommeil n’est pas réparateur de ce profond abattement. Du coup, vous vous laissez envahir par une grande vague de tristesse. Et peu à peu vous glissez vers un sentiment de dévalorisation. Vous voilà enfermée dans la spirale de la culpabilité. Dans la vie de tous les jours et au travail, vous éprouvez d’énormes difficultés de concentration. Vous avez même une perte d’intérêt pour vos activités. Parfois, vous n’avez ni envie ni le goût de rien. " Cet état qui relève de la dépression saisonnière regroupe tous les symptômes normaux de la dépression traditionnelle ", explique le Docteur Christian Even. Il se caractérise par des troubles périodiques qui se manifestent essentiellement vers les saisons de l’automne et de l’hiver ".
 
Il existe d’autres signes plus spécifiques de la dépression saisonnière. " Cette dernière a une particularité dans la mesure où elle s’accompagne souvent – mais pas toujours - d’une appétence un petit peu compulsive, avec un sentiment de perte de contrôle, comme dans une boulimie, vers les produits sucrés, note le psychiatre. Au lieu d’avoir une insomnie, un amaigrissement et une perte d’appétit, vous avez plutôt une hypersomnie (augmentation du temps de sommeil), une prise de poids et une augmentation de l’appétit notamment de manière compulsive vers le sucré. Quand ce symptôme est présent, cela signifie que la dépression saisonnière devra plutôt être soignée par la photothérapie ". Ce traitement par la lumière, encore appelé luminothérapie, fonctionne avec 70 % de chances de réussite. " Quand ils se sont rendu compte de ces résultats, certains spécialistes ont essayé de traiter les boulimies de cette façon, rappelle le responsable de l’unité Dépression à l’hôpital Sainte Anne.« La luminothérapie fonctionne avec 70 % de chances de réussite. » Quelques études montrent que les personnes atteintes de boulimie saisonnière sont bien soignées par la photothérapie, sauf celles qui souffrent de boulimies standard ".


L’origine de la luminothérapie ?

Au tout début des années 80, les scientifiques se sont aperçus que la lumière arrêtait la production de mélatonine, hormone secrétée par la glande pinéale chez l’homme, qui correspond à une partie du cerveau et que l’on appelle aussi l’épiphyse. Elle est produite uniquement la nuit, à partir du soir avec un maximum nocturne vers 4-5 heures du matin. La sécrétion s’arrête dès le début de la journée. " Les spécialistes ne sont pas encore sûrs de son rôle précis, relève notre spécialiste. Ils ont deux éléments de connaissance en main. Cette hormone est plutôt hypnogène. Elle intervient dans le cycle du sommeil et fait plutôt dormir. Et elle abaisserait un petit peu la température interne ". A cette époque, on se rend donc compte que la lumière intense stoppe instantanément la sécrétion de mélatonine. Quelques trois à quatre ans plus tard, en 1984, Rosenthal, un psychiatre américain, identifie des patients qui ont des dépressions systématiquement automno-hivernales avec rémissions spontanées au printemps. Entre temps, il fait l’hypothèse que la lumière pourrait peut-être être efficace chez eux. C’est le début de l’utilisation de la luminothérapie en médecine.

 
 
Rappel :
Si vous décidez d’acheter une lampe pour faire des séances de luminothérapie chez vous, veillez à ce que celle-ci soit sans UV pour ne pas être dangereuse et de 10 000 luxes.