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Manger équilibré, c'est la santé

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Comme le disait Hyppocrate au Vème siècle avant JC, " l’Aliment est ton premier remède ". Ce dicton est-il toujours vrai aujourd’hui ? Le point sur les recherches scientifiques qui visent à améliorer notre santé et, de ce fait, à allonger notre espérance de vie tout en augmentant sa qualité.

Bien manger, c’est la santé
Manger pour aller mieux. On en rêve tous… Et c’est finalement l’attente de chacun. Pourtant, une alimentation équilibrée est la meilleure alliée d’une bonne santé, à condition qu’elle soit toujours très variée. Car manger fait partie des plaisirs de la vie. Fins gastronomes, nous avons toujours envie de faire de bons repas. Rien de tel que d’éprouver le réel plaisir d’avoir bien mangé. Nous voilà complètement rassasié sans l’irrésistible envie de se jeter sur n’importe quoi pour compenser un manque. Pour cela, le mieux est de respecter les trois étapes du repas : entrée, plat, dessert. Le plaisir de manger est souvent associé à cette idée de bien-être. Manger, c’est la santé. Et dans ce domaine, bon nombre d’études scientifiques le prouvent. Combiner une alimentation équilibrée avec un minimum d’activité physique permet de mieux prévenir les risques de cancer, maladies cardiovasculaires, mais aussi le diabète, l’obésité, l’hypercholestérolémie et l’ostéoporose. Les pays les plus riches arrivent en tête de ceux qui enregistrent le plus de maladies cardiovasculaires. Avec près de 180 000 décès par an, ces maladies constituent la première cause de mortalité en France. En cause ? De mauvais comportements alimentaires. Bien sûr, ces différentes pathologies dépendent aussi de facteurs génétiques. Il appartient ensuite à chacun d’entre nous de bien choisir et d’adapter son alimentation tout en harmonisant son mode de vie. Objectif : améliorer notre état de santé et notre bien-être au quotidien tout en allongeant notre longévité. Dans ce contexte de crise alimentaire, de nombreux experts scientifiques ont mis en place des recommandations spécifiques. Et en janvier 2001, le ministère délégué à la Santé a établi, en collaboration avec tous les ministères et institutions concernés, un Programme national nutrition-santé (PNNS). L’objectif de ce plan de santé publique est d’améliorer en cinq ans l’état de santé de la population française grâce aux bienfaits d’une alimentation équilibrée et de l’activité physique. Au programme de ces objectifs nutritionnels prioritaires de santé publique : des repères de consommation et des recommandations formulés à l’attention du grand public. Ce plan est justement destiné à informer et orienter les consommateurs vers des choix alimentaires pour améliorer leur équilibre nutritionnel. Cette consommation passe aussi par l’éducation des jeunes avec, en plus, des mesures et actions de santé publique complémentaires pour des groupes spécifiques de la population.

Le but est de continuer à manger avec plaisir.
Rappel : les conseils nutritionnels issus des objectifs du Programme national nutrition-santé :
- " augmenter la consommation de fruits et légumes, quelles qu’en soient les formes (nature, frais, crus, cuits, préparés, surgelés ou en conserve) pour atteindre une consommation d’au moins 5 fruits et légumes par jour ;
- consommer des aliments sources de calcium (essentiellement les produits laitiers) en quantité suffisante pour atteindre les apports conseillés, soit 3 produits laitiers par jour ;
- limiter la consommation des graisses totales et particulièrement des graisses dites " saturées ", fournies par certains aliments à consommer avec modération (viennoiseries, pâtisseries, charcuteries, beurre, sauces, certains fromages…) ;
- augmenter la consommation des féculents sources d’amidon, notamment des aliments céréaliers, des pommes de terre, des légumineuses, etc. Ils doivent être présents à chaque repas ;
- consommer de la viande, du poisson et d’autres produits de la pêche ou des œufs 1 à 2 fois par jour en alternance (en quantité inférieure à l’accompagnement), en privilégiant pour les viandes les morceaux les moins gras et en favorisant la consommation de poisson (au moins deux fois par semaine) ;
- limiter la consommation de sucre et d’aliments riches en sucre (sodas, confiserie, chocolat, pâtisseries, desserts, etc.) ;
- limiter la consommation de boissons alcoolisées qui ne devrait pas dépasser, par jour, 2 verres de vin de 10 cl pour les femmes et 3 pour les hommes (2 verres de vin de 10 cl sont équivalents à 2 demis de bière ou 6 cl d’alcool fort) ;
- augmenter l’activité physique dans la vie quotidienne pour atteindre au moins l’équivalent d’une demi-heure de marche rapide par jour (monter les escaliers, faire ses courses à pied…) et réduire la sédentarité surtout chez l’enfant (temps passé devant la télévision, les jeux vidéos…) ;
Pour atteindre les objectifs nutritionnels du PNNS, il faut également limiter la consommation de sel et toujours préférer le sel iodé, profiter sans excès des bienfaits des rayons solaires (pour recharger ses réserves en vitamine D) et surveiller régulièrement son poids ".

Les Crétois : un exemple de longévité
Pour vous aider à privilégier une bonne alimentation, il suffit donc de revenir à un certain comportement alimentaire et à une bonne hygiène de vie (pratique régulière d’un exercice physique). « Les mauvais comportements alimentaires sont responsables des maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité en France. »L’alimentation méditerranéenne semble favoriser une bonne santé puisqu’elle est la plus proche des recommandations nutritionnelles dans ce domaine. Comment ne pas évoquer alors le célèbre régime crétois ? Beaucoup de fruits, de légumes verts ; des herbes aromatiques et de l’huile d’olive; quelques gorgées (modérées) de vin ; du poisson et de temps en temps, un peu de viande (de préférence blanche), du fromage blanc de chèvre et de brebis : ce régime met en valeur le végétal. Pour rappel, l’alimentation crétoise comprend un apport élevé en glucides complexes, une teneur importante en fibres, une grande concentration de micronutriments antioxydants qui aident à lutter contre les radicaux libres et les effets du vieillissement cellulaire, un faible apport en matières grasses avec une place essentielle accordée aux lipides insaturés, un apport de protides important et bien réparti entre les aliments d’origine végétale et animale et un apport calorique adapté aux besoins (limitant le risque de surpoids). Les consignes de ce type de régime sont les suivantes : la consommation d’une portion de viande ou de poisson, d’une portion de fromage et d’un laitage chaque jour suffit pour la part animale. Il s’agit de manger du pain, des féculents et des végétaux frais en plus grandes quantités. L’idéal est de cuisiner de façon simple avec des herbes et aromates (ail, oignon, persil…). A vous de bien choisir les matières grasses. Mieux vaut les diversifier au maximum, les alterner ou les combiner pour profiter de leurs bienfaits. Dans tous les cas, il faut opter pour une huile à base d’acides gras monoinsaturés (huile d’olive, de soja, colza…) que l’on accompagne d’une huile source d’oméga 6 (huile de tournesol, maïs) et d’oméga 3 (huile de noix, soja, colza). Soupe, risotto au poisson, pâtes aux légumes et à la viande, tartines avec fromage et crudités, pizza maison, gratins de légumes et poisson… composez des plats complets sources d’équilibre. La preuve avec des études à l’appui Le concept " d’alimentation méditerranéenne " apparaît au début des années 60. " L’Etude des Sept pays " menée par Ancel Keys a montré des rapports entre la mortalité par maladie cardiovasculaire et les habitudes alimentaires de différentes populations (USA, Finlande, Pays-Bas, Yougoslavie, Italie, Japon, Grèce). Il a notamment enregistré 97 % de mortalité cardiovasculaire en Finlande, contre 3,8 % pour la Crète. A ce moment-là, le mode de vie crétois est devenu pour la première fois un modèle de prévention nutritionnelle. Plus tard, en 1988, l’étude " Lyon Heart Diet Study " de Serge Renaud à Lyon est revenue sur les bienfaits santé de l’alimentation méditerranéenne. Cette d’étude d’intervention de prévention secondaire menée sur une population ayant déjà été atteinte par un infarctus du myocarde a établi une réduction de 75 % du nombre de rechutes chez les patients ayant choisi un régime d’inspiration crétoise par rapport à un régime classique. En 1991, l’étude MONICA (MONItoring CArdio-vascular disease) a montré que les habitants du sud de l’Europe profitaient d’une incidence de maladies cardiovasculaires plus faible et d’une espérance de vie plus élevée. C’est à partir de ce constat que s’est mise en place en 1995 la pyramide alimentaire méditerranéenne. Dernière étude en date : la conférence internationale sur les bénéfices santé de l’alimentation méditerranéenne, qui s’est tenue du 4 au 9 juin 2003 en Crète.

Sources : • La santé vient en mangeant, le guide alimentaire pour tous. INPES, Institut national de prévention et d’éducation pour la santé. • Source : Aprifel, Agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes frais.