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Nourrisson, allaitement ou biberon ?

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Entre allaiter votre bébé et le nourrir au biberon, vous n’avez pas encore fait votre choix ? Si le lait maternel est le meilleur pour la santé de votre bébé, les « laits » infantiles lui permettent également une croissance harmonieuse et en bonne santé. Le point sur ces deux possibilités avec la collaboration du groupe d’experts à l’origine de la rédaction de La santé vient en mangeant et en bougeant, Le Guide Nutrition des enfants et ados pour tous les parents.

Vous voulez allaiter votre bébé

La décision d’allaiter bébé et de continuer l’allaitement est propre à chaque femme et à chaque couple. L’allaitement maternel est conseillé de manière exclusive jusqu’au début du 7ème mois, et au moins jusqu’au début du 5ème mois pour qu’il favorise sa santé. « Même de plus courte durée, il reste toujours recommandé », indique Le Guide Nutrition des enfants et ados pour tous les parents intitulé La santé vient en mangeant et en bougeant.
Votre lait correspond aux besoins de votre bébé et à son développement tout en prenant soin de sa santé. Sa qualité est naturellement supérieure à celle des « laits » infantiles et du lait de vache. Allaiter est aussi la solution la plus économique car elle n’exige pas l’achat de biberons ni de « laits » infantiles. Le lait maternel s’adapte sans cesse à la demande de votre petit pour couvrir les besoins de sa croissance. Et ce, pendant la tétée et au fur et à mesure des semaines. Il diminue les risques d’infections, en particulier gastro-intestinales. Il jouerait un rôle dans la prévention des allergies chez les enfants, notamment ceux qui ont des antécédents familiaux. Il pourrait réduire les risques de diabète et d’obésité. « Même si, aujourd’hui, sur ce dernier point, il est difficile de savoir si c’est dû uniquement à l’allaitement », précise Le Guide Nutrition des enfants et ados pour tous les parents. Pour vous aussi, l’allaitement est un avantage, même si la mise en route est parfois un peu difficile. Alors restez patiente le temps que tout rentre dans l’ordre. L’allaitement contribue à diminuer le volume de l’utérus après l’accouchement. Il jouerait un rôle dans la prévention de certains cancers comme celui du sein. Avec lui, il est inutile de se lever pour préparer un biberon en pleine nuit ou bien d’anticiper votre organisation en cas de sortie ou de voyage… Ces moments d’échanges vous laisseront des souvenirs inoubliables et feront partie de son histoire familiale.

Les débuts
Les premiers jours sont importants pour bien mettre en route votre allaitement. Faites téter votre bébé le plus tôt possible après l’accouchement afin de bien faire monter votre lait. « C’est la régularité et la fréquence avec laquelle les seins sont stimulés qui maintiennent la production de lait », relève Le Guide Nutrition des enfants et ados pour tous les parents. À la maternité, les infirmières et sages-femmes sont là pour vous accompagner dans cette étape. « Évitez de donner en complément des biberons de « lait » infantile. Ils diminueraient votre production de lait, stimulée par la tétée. C’est seulement lorsque l’allaitement sera bien installé (au-delà de 4 à 6 semaines) que vous pourrez éventuellement en proposer, si vous ne pouvez pas allaiter de façon exclusive ».

En cas d’absence
Si vous allaitez votre bébé, vous pouvez bénéficier légalement d’une réduction d’une heure par jour de votre temps de travail la première année. Mais si vous devez vous absenter, vous pouvez avoir recours à un tire-lait mécanique ou électrique (dont la location en pharmacie est remboursée par la Sécurité sociale) afin de préparer les biberons de votre petit et l’empêcher ainsi de se tarir. Vous pouvez également recueillir votre lait par un massage spécifique de vos seins : le massage aréolaire. Votre production de lait restera constante. Vous pouvez même faire des réserves en le tirant le matin car il est plus abondant. Mais sachez qu’il ne se garde pas plus de 24 heures dans la partie la plus froide (entre 0 et 2 ° C) du réfrigérateur et plusieurs semaines au congélateur. Pour décongeler le lait, il suffit alors de le mettre sous l’eau chaude mais d’éviter le four à micro-ondes qui anéantit les éléments anti-infectieux du lait maternel. Et si vous en avez trop, n’hésitez pas à donner votre lait à un lactarium (banque de lait).
Quant à votre bébé, il boit le lait qui arrive en jets avant de déglutir. Après la tétée, il retrouve son calme et une profonde sensation d’apaisement. « Chaque jour, en général, il a au moins une selle abondante, jaune et grumeleuse, et mouille deux à trois couches ou plus, précise Le Guide Nutrition des enfants et ados pour tous les parents. Mais inutile de vous inquiéter si votre petit fait de grosses heures de sommeil et tète peu les tous premiers jours. Le colostrum, liquide sécrété par les seins au démarrage de l’allaitement est là pour répondre à ses besoins. De même, le fait que votre bébé que vous allaitez au sein soit moins gros que celui nourri au « lait » infantile est tout à fait normal. Tant qu’il grandit et grossit en suivant sa courbe de croissance, tout va bien ! ».
 
Sevrer en douceur
Il ne faut pas donner à votre bébé d’autres aliments que le lait avant le début du 5ème mois. Vous pouvez l’allaiter exclusivement au sein jusqu’au début du 7ème mois. Ensuite, il est essentiel de prendre votre temps pour arrêter progressivement la tétée. Le sevrage consiste à cesser, en partie ou complètement, de lui donner le sein pour le remplacer par un « lait » infantile et/ou pour commencer à lui proposer d’autres aliments que le lait. Encore une fois, cette décision vous revient. Pour cela, vous devez juste être attentive à vos besoins et attentes et à ceux de votre petit. Ensuite, il s’agit de le sevrer progressivement pour éviter que vos seins ne soient engorgés par le lait. « Supprimez les tétées une par une, en commençant par les moins abondantes, celles du milieu de la journée. Supprimez ensuite celle du soir, et enfin celle du matin. L’idéal serait de pouvoir laisser une semaine entre chaque suppression de tétée. Si vous ne pouvez pas, gardez au moins un espace de deux ou trois jours, recommande Le Guide Nutrition des enfants et ados pour tous les parents. Même lorsque vous aurez repris votre travail, vous pourrez conserver les tétées du matin et du soir aussi longtemps que vous le désirerez. Retenez ce principe : « Les jours de travail, faire ce que l’on peut, les jours de congé, faire ce que l’on veut ! ».