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Les enfants et les aléas de l'appétit

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Certains enfants aiment manger, d’autres non. Certains sont gourmands voire gourmets, d’autres ennuyés par le simple fait de venir à table. Faisons-leur confiance ! Le corps a une sagesse que les enfants connaissent. Un enfant, si on le laisse suivre ses besoins et ses désirs, mangera suffisamment et même de façon naturellement équilibrée. Et, comme les adultes, il aura selon les jours et selon les repas, un appétit variable.

Il ne mange “ rien ” !

" Il va bien, il dort bien, il joue bien, mais il ne mange pas assez ! ". Pas d’inquiétude ! Chaque enfant est différent : pour une même taille, toutes les corpulences sont possibles. En outre, certains ont besoin de beaucoup d’apports nutritifs, d’autres grandissent avec très peu. Le seul critère important est celui de sa santé. Vous vérifierez l’harmonie de la courbe de poids et de taille. Ce qui compte, c’est que l’enfant ait un poids proportionnel à sa taille. Rassurez-vous, car il grandit normalement. Si ce n’est pas le cas, votre pédiatre fera le nécessaire pour analyser la situation. La preuve qu’un enfant a assez mangé, ce n’est pas qu’il ait fini par avaler en pleurnichant 50g de poisson et sa purée de carottes, c’est qu’il soit en bonne santé, vif, actif et qu’il grandisse bien.


Des fluctuations de l’appétit

- Lors de la poussée dentaire, il est normal que l’enfant ait moins d’appétit. Manger engendre une sensation douloureuse au niveau de la gencive ce qui en diminue nécessairement le plaisir. L’appétit reviendra une fois la dent sortie. En attendant, réconfortez votre enfant, prenez en compte sa douleur et ne le forcez pas à manger.
La découverte du goût nécessite une adaptation à toutes les nouveautés alimentaires proposées. L’enfant découvre des plaisirs nouveaux, mais aussi des déplaisirs et des difficultés. Par conséquent, son appétit subit des modifications.
- Vers un an, l’autonomie grandissante va s’accompagner d’un appétit moindre. Les intérêts de l’enfant se diversifient. Au cours du repas, il s’intéresse à des choses qui sont ponctuellement plus importantes pour lui que de manger. Il fait tomber sa cuillère par terre, tape son gobelet sur la table, renverse son assiette, malaxe sa nourriture avec les doigts… C’est le début de l’autonomie. Armez-vous de patience !


Des refus alimentaires

Lorsqu’un enfant mange son steak et ses épinards, il n’avale pas que du fer et des sels minéraux ; il reçoit aussi de l’amour. Une mère qui a préparé amoureusement un délicieux petit plat, équilibré et nourrissant à la fois, donne de l’affection autant que des aliments. Ceci explique pourquoi les refus alimentaires de l’enfant sont souvent mal vécus par les mamans. En fait bien souvent, ce que les mères ne supportent pas, c’est moins que l’enfant ne mange pas assez que l’idée qu’il refuse leur nourriture. Le fait qu’il refuse de se nourrir est vécu par la mère comme s’il la rejetait, elle, et les soins et l’attention qu’elle lui porte. Elle n’entend pas que son petit n’a pas faim. Elle entend qu’il ne l’aime pas ou qu’il se laisse dépérir. Pourtant, il ne va dépérir parce qu’il ne mange pas ses légumes aujourd’hui ! De plus, l’enfant repère très très vite que sa maman vit très mal ses refus alimentaires et ses bouderies sur les haricots verts. Il comprend qu’il tient un merveilleux moyen d’attirer l’attention, de faire durer le repas et de faire pression sur son entourage. A l’inverse, moins on insiste, plus le repas est un moment détendu, de plaisir partagé, mieux les choses vont évoluer.