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Haro sur les régimes, vive le plaisir !

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On le sait aujourd’hui : les régimes sont démodés et néfastes pour la santé. Fini les frustrations, le temps où l’on s’affamait pour devenir triste et raplapla. La nouvelle règle d’or : manger de tout et écouter sa faim en se faisant plaisir, sans prendre de poids.

Les régimes ne servent à rien. Surtout pas à mincir.

Il faudra bien se rentrer ça dans la tête. « Mais si, ils nous permettent de perdre du poids », rétorquez-vous. Oui, c’est vrai. Mais seulement sur une courte période. N’avez-vous jamais remarqué qu’après l’arrêt de votre restriction alimentaire, vous avez toujours repris les kilos perdus, voire le double ? Normal. « Comment est-ce possible ? », nous demanderez-vous, offusquées, affolées et déçues. Réponse : nous sommes tous dotés d’un poids pour lequel nous sommes programmés. C’est le fameux « set point ». Vous devez accepter ce poids qui est le vôtre. Quel que soit le régime entrepris et la perte de poids obtenue, vous reviendrez toujours à votre poids d’origine, celui qui est fait pour vous et que vous maintenez en écoutant vos sensations internes. 
 
Le poids n’est pas une donnée avec laquelle on peut faire tout et n’importe quoi.

Soumettre son corps aux régimes yoyo et restrictifs, c’est finir par le dérégler. Voilà pourquoi certaines personnes, à force de régimes testés tout au long de leur vie, ont énormément grossi et ne comprennent pas pourquoi elles n’arrivent plus à maigrir. « La difficulté ne consiste pas à atteindre un poids idéal mais à s’y maintenir, explique le Dr Jean- Philippe Zermati, nutritionniste et Président du Gros (Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids). Il rappelle qu’on ne fait pas ce qu’on veut avec son poids et explique que l’alimentation ne doit pas être basée sur le contrôle mais sur l’envie, des facteurs sensoriels, émotionnels. Il illustre : « Je mange à ma faim, selon mes habitudes et mes envies. Mais je peux décider que le melon est une entrée ou un dessert. A l’inverse, un régime repose sur une alimentation contrôlée par des facteurs cognitifs, même s’il peut faire appel aux sensations internes ». Lorsque l’on se soumet à un régime, on n’écoute plus ses sensations et ses désirs et on bannit toute notion de plaisir. Conséquences : on rentre en restriction et le stress augmente. 
 
Depuis longtemps, les études ont montré les échecs à long terme des régimes amaigrissants.

Ce n’est pas nouveau. L’une d’entre elles, réalisée par des chercheurs suédois et parue dans la revue Nature, montre une fois de plus que les régimes n’ont guère de chance de fonctionner. Le nombre des cellules graisseuses (les fameux adipocytes) est non seulement défini pendant l’enfance mais reste également constant toute notre vie. Comme l’explique Peter Arner, coauteur avec Kirsty Spalding d’une Étude, « les cellules fixant la graisse, générées pendant et après la réduction de poids ont besoin de s’enrichir rapidement en lipides. Ce qui explique, partiellement, pourquoi il est difficile de maintenir le poids auquel on est arrivé après avoir maigri ». Ce ne sont pas les kilos en moins qui changeront quoi que ce soit.