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Haro sur les régimes, vive le plaisir !

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Quels que soient le régime entrepris, les restrictions infligées et les kilos perdus, de nouvelles cellules se reformeront pour compenser celles perdues. D’où la nécessité d’arrêter les sachets protéinés et de stigmatiser certains aliments. Non, le chocolat et le pain ne font pas grossir. Oui, vous pouvez en manger pour assouvir votre gourmandise et éprouver du plaisir. Ah, la gourmandise ! Un concept tellement essentiel au bien-être et à la santé... 

L’importance de la gourmandise 

Qu’est-ce qu’un gourmand ? Quelqu’un qui passe son temps à s’empiffrer ? Qui fait de la nourriture son obsession ? Pas du tout. Le gourmand privilégie la qualité et non la quantité. Il jette son dévolu sur des aliments qu’il trouve à son goût et qui lui procureront du plaisir. « Le gourmand est un individu particulièrement attentif à la valeur gratifiante de sa dégustation », confirme André Holley, professeur émérite de l’Université Claude Bernard à Lyon et membre du Centre européen des sciences du goût. La gourmandise, c’est donc ça : des sensations positives engendrées par les aliments et pas seulement une incorporation de ressources énergétiques. Les aliments plaisir vont mobiliser de larges pans du fonctionnement cérébral. « Il existe un centre du plaisir : les signaux sensoriels que se procure le gourmand vont exciter une région du cerveau dont l’activation engendre le plaisir », précise André Holley. 
 
Certaines penseront qu’assouvir leur gourmandise ne leur procure qu’un plaisir bien furtif contre une prise de kilos bien tenaces. D’où une culpabilité naissante. Faux ! Pour notre spécialiste des sciences du goût, « les effets sensoriels ne se limitent pas à créer un sentiment positif fugace. Le plaisir laisse des traces durables, [notamment] sur l’humeur ». Vous l’aurez compris, être gourmand et se faire plaisir, c’est bon pour la santé, c’est conserver son humeur joyeuse et positive. « Au-delà du sentiment positif s’ensuit une modulation de l’état de nombreux systèmes endocrinien, végétatif et immunitaire », conclut notre intervenant. 
 
Pourquoi il ne faut pas se restreindre ? 

1/ Parce que ça frustre. 
Tous les régimes entrainent une restriction alimentaire puisqu’ils conseillent, chacun à leur façon, de supprimer certains aliments. Vous vous privez ainsi de féculents, de chocolat, de certains légumes, de matières grasses, pointés du doigt parce qu’ils sont soi-disant « mauvais » pour la bonne marche de votre perte de poids. Sachez toutefois qu’aucun aliment n’est mauvais. « La restriction est une clé de voûte. Une fois installée, elle entraine frustration, tension et faim, note le Dr Bernard Waysfeld, nutritionniste et spécialiste des troubles du comportement alimentaire. Les personnes qui entreprennent un régime sont dans la restriction cognitive. Ils se privent mais dès qu’ils se mettent à manger, ils ne peuvent plus s’arrêter. Plus on se restreint, plus on a de chance de devenir compulsif ».