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La dépression chez l'enfant et chez l'adolescent

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Une mauvaise note, une dispute avec un copain, un conflit avec les parents... et voilà le moral de l’enfant ou de l’adolescent au plus bas. Ces moments d’abattement qui jalonnent la vie des petits et des grands ne sont pas les signes d’une véritable dépression. Ils permettent en fait de prendre du recul par rapport à une situation difficile mais ils sont passagers.Très différente est la question de la dépression qui est un état durable d’infinie tristesse. Comment reconnaître les signes de cette maladie ? Comment la différencier des simples passages à vide ?

Qu’est-ce que la dépression ? Par définition, le mot « dépression » signifie abaissement. Ainsi, la maladie dépressive correspond à un abaissement de l’humeur, dans le sens de la tristesse. Celle-ci est d’intensité très variable : de légère à modérée, voire intense. Toutes les émotions du déprimé expriment du découragement,un sentiment d’impuissance, d’incapacité, de nullité, d’inu t i l i t é . . . Cette modification de l’hum e u r s’accompagne d’un ensemble de pensées négatives concernant l’individu lui-même : « je suis nul »... « je n’arrive à rien faire »... « je n’ai goût à rien »... et concernant son entourage : « je n’ai plus d’amis »... « je ne compte pour personne »... « personne ne n’aime »... De même, le déprimé envisage le futur avec pessimisme : « je ne vais jamais m’en sortir »... « je n’ai pas d’issue »... « rien ni personne ne pourra me venir en aide »... Cet état de souffrance conduit à des idées suicidaires : « ma vie n’a aucun sens...
mieux vaut disparaître »...Ainsi, la dépression envahit progressivement tout l’être, lui ôte toute envie, tout espoir.Mais heureusement, cette maladie n’est pas une fatalité : il est possible d’en sortir. • La dépression chez l’enfant La dépression peut survenir à la suite d’un événement majeur (séparation des parents ou décès d’un membre de la famille) ou bien plus anodin aux yeux des parents (déménagement,mort d’un animal domestique, éloignement d’un camarade...). Elle peut survenir progressivement mais le comportement de l’enfant apparaît nettement modifié par rapport à la situation antérieure. Auparavant gai et plein d’entrain, il devient triste, absent, fatigué. Son énergie est diminuée, il s’isole et délaisse ses occupations favorites. Son sommeil et son appétit sont perturbés. Il se plaint de maux physiques divers (douleurs au ventre, à la tête...). Il n’a plus de plaisir, plus de goût à rien. Le plus souvent, son visage est peu expressif, peu mobile et peu souriant.Parfois, l’enfant est décrit comme sage voire même « trop sage », indifférent à tout ce qui lui est proposé. Parfois au contraire, l’enfant est très agité. Des comportements agressifs peuvent même apparaître. Dans tous les cas, les performances scolaires chutent et l’attitude vis-àvis des camarades de classe change. L’effondrement scolaire est constant car il consolide l’enfant dans son sentiment de dévalorisation. En effet, l’enfant déprimé a une faible estime de lui-même ; il exprime cette auto-dépréciation par des phrases comme : « Je suis nul »... « Je suis méchant »... La dévalorisation s’exprime également à travers l’expression d’un doute immédiat face à une tâche demandée : « je sais pas », « j’y arrive pas », « je peux pas ». Même lorsqu’il s’agit d’un dessin, l’enfant accompagne sa réalisation de commentaires négatifs : « C’est raté », « C’est pas beau », « C’est nul »... Le sentiment d’échec est très fort. Cette souffrance dépressive, l’enfant peut donc l’exprimer avec des mots. Mais lorsqu’il est très jeune et que son vocabulaire n’est pas encore assez riche, il dispose d’autres moyens pour exprimer cette tristesse douloureuse : pleurs, cris, troubles du sommeil et de l’alimentation, énurésie, etc., sont autant de signes d’alerte. • La dépression chez l’adolescent La dépression chez les adolescents s’exprime par un ennui profond, une morosité et un isolement relationnel (repli sur soi, rejet des camarades). La maladie altère leurs performances scolaires, sportives, ainsi que leur sommeil et leur appétit. Des pleurs non motivés, des idées noires doivent alerter l’entourage. Des conduites à risques, ainsi que des comportements agressifs, provocateurs, voire antisociaux peuvent apparaître. Il est vrai que l’adolescence est par essence une période de transformations mais, l’apparition brutale et la présence concomitante de ces signes doivent être prises au sérieux et motiver l’avis d’un spécialiste. Il ne faut pas oublier que la dépression de l’adolescent peut conduire à des fugues, des actes de délinquance, une prise d’alcool ou de drogues, avec une tentative de suicide dans 30 % des cas. • Comment la soigner ? La dépression est une maladie. Elle ne guérit pas toute seule, elle se soigne. ,Qui consulter ? N’hésitez pas à consulter un médecin généraliste pour lui demander son avis. Vous pouvez également vous adresser à un psychiatre. Celui-ci est formé à reconnaître des maladies telles que la dépression tant sur le plan médical que psychologique. Il vous aidera à faire le point sur les troubles de votre enfant. Il vous guidera dans le choix d’une psychothérapie et prescrira si nécessaire des antidépresseurs. ,Les antidépresseurs Pour les enfants, la règle actuelle tend à réserver la prescription d’antidépresseurs seulement dans les cas où la dépression a résisté aux traitements psychothérapeutiques mis en place. Pour les adolescents, le traitement de la dépression peut s’accompagner de médicaments antidépresseurs. Ils sont efficaces dans près de 3/4 des cas graves car ils diminuent l’angoisse et les idées noires. ,Les psychothérapies La mise en place d’une psychothérapie est indispensable. La technique psychothérapeutique dépend du thérapeute et de l’âge de l’enfant : thérapie analytique, psychodrame, psychothérapie d’inspiration analytique ou de soutien. La thérapie couplée mère-enfant est particulièrement efficace chez les petits (2 à 6 ans).

+ d'infos Barbara MAITRE

Barbara MAITRE Psychologue du Développement de l’Enfant 3, rue Boutard - 92200 Neuilly/Seine Proximité Métro Pont de Neuilly (Ligne 1) BILAN PSYCHOLOGIQUE Une investigation psychodynamique pour aider votre enfant dans son développement Dépistage de la précocité / Prévention de l’échec scolaire Un bilan personnalisé en 3 temps : 1) Entretien préalable : Définition de vos attentes 2) Evaluation : Efficience intellectuelle (QI) et personnalité 3) Compte-rendu : Remise d’une synthèse écrite / Informations et conseils sur les relais et techniques adaptées aux particularités de votre enfant.