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Snacking, la nouvelle façon de grignoter

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Mais, d'après plusieurs études, il n'y a pas de différence majeure entre hommes et femmes, garçons et filles quant à la fréquence de consommation de snacks. Ce type de comportement tend à prendre de l'ampleur. Pour preuve, de nombreux facteurs encouragent son développement. Au niveau démographique d'abord : certains bouleversements comme le vieillissement de la population, le nombre grandissant des personnes vivant seules et la réduction de la taille des familles contribuent au phénomène du snacking. Les modes de vie changent. L'organisation du temps de travail (35 heures, horaires variables, travail de nuit, déplacements), l'éloignement entre le lieu de travail et le domicile, le développement des activités de loisirs font place à un grand nombre de repas pris à l'extérieur. La multiplication des déplacements liée à la rapidité des moyens de transport et au développement de l'urbanisation favorise les prises alimentaires individuelles. Sans oublier l'offre alimentaire sur le marché. L'abondance et la diversité des produits proposés par l'industrie agro-alimentaire a tendance à effacer les notions de partage et de convivialité. L'essor de produits prêts à consommer et le développement des nouvelles formes de distribution et de restauration (distribution automatique, livraison, stations-services) participent également à l'accroissement de ce phénomène de consommation. Au bureau, voire en pleine rue, dans le bus ou le métro, les Français mangent partout. Ils sont 32 % à faire leur repas de midi sans mettre les pieds sous la table. Place au gain de temps. Faire le plein de courses au supermarché, préparer son repas en dix minutes (au lieu de 30 minutes auparavant), manger, tout doit aller vite. Car le reste ne peut attendre. Le tout avec un seul objectif : bien manger et se faire plaisir sans cuisiner, ni perdre de temps, sans se priver et ni prendre un gramme. Comment arriver à tout concilier ? 

Les conseils de Brigitte Coudray, diététicienne au Centre de recherche et d'information nutritionnelles (Cerin)
Le snacking est un comportement de grignotage. Il s'agit d'une prise alimentaire supplémentaire entre les repas. Souvent, les amateurs ont le choix entre différent produits prêts à l'emploi : produits élaborés de viande de dinde (sous forme de brochettes), yaourt, morceau de fromage, laitage, fruits (seuls, en salade ou en compote) pain et chocolat, barre céréalière. Mais les matières grasses (chips, biscuits apéritifs) et sucrées (biscuits, viennoiseries, barres chocolatées) ne sont pas recommandées. Certes, entre snacker sept fois par jour et faire trois repas par jour, on ne sait toujours pas ce qui est bien ou mal. Mais si votre comportement est motivé par la faim, il vous faut vous poser les bonnes questions quant à votre alimentation. Soit vous avez fait un petit-déjeuner insuffisant, soit vous avez du mal à le digérer et vous complétez vos apports par un fromage ou un fruit en guise de snack équilibré. Dans tous les cas, essayez de manger davantage lors des repas.
 
Petit tour du monde du snacking
Aux États-Unis, le snacking est une tendance très à la mode qui trouve des adeptes essentiellement chez les jeunes. Au cours des années 80-90, ce comportement concernait près d'un tiers de la consommation calorique des juniors. Et 90 % des enfants en âge d'aller à l'école prenaient généralement un snack en milieu de matinée pour compenser l'absence de petit déjeuner. Et souvent, ce snack matinal se substituait carrément au déjeuner.
Au Canada, la fréquence de snacking est de 36 % durant la matinée et de 50 % dans l'après-midi. n En Europe, le snacking est un phénomène qui a fortement tendance à se répandre : les prises alimentaires en dehors des repas représentent 20 % des apports énergétiques totaux.
La France rassemble 92 % d'adeptes du snacking.