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On mange « quoi » au Japon ?

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Jour 3 : Zénitude à Kamakura contre la folie de Shinjuku
 
Kamakura, tout proche de Tokyo, abrite de nombreux temples bouddhiques et sanctuaires « Shinto » dans ses collines boisées. Mes visites sont marquées par l'évocation d'un temps où les arts martiaux et le bouddhisme étaient pratiqués de façon beaucoup plus rigoureuse que de nos jours mais aussi par l'admiration que j'éprouve devant le « Dai Butsu », grande statue de bronze du Grand Bouddha (11,4 m.de hauteur). Outre ces curiosités enrichissantes, mon déjeuner n'en est pas moins surprenant. Situé dans les collines, hors des sentiers battus, le restaurant « Raitei », qui n'est autre qu'une vieille ferme entourée de jardins (avec accès payant) méritant leur visite, attire mon attention sur quelques spécialités culinaires typiques telles que les « soba » : pâtes de sarrasin servies froides avec des « nori » (feuilles d'algues), puis trempées dans une sauce soja (« zaru soba »). Le « bento » dévoile, avec de splendides couleurs et variétés de plats, tout l'art de la « lunch-box » japonaise. Au menu, servis dans une même boîte en bois à plusieurs compartiments, le « Saba-miso-ni » (filets de maquereaux confits au miso), le « Soboro-gohan » (riz au pavé d'omelette et de viande, du riz vapeur, une salade de concombre coupé finement, et des algues « wakamé ». Pendant le repas, la serveuse en kimono me parle longuement du quartier de Shinjuku, une ville à part entière à l'intérieur de Tokyo. Il s'agirait selon elle, du vrai « Tokyo effréné ». En effet, sur place, les néons permanents de ses rues font mal aux yeux. Au troisième sous-sol comme au quinzième étage, les restaurants par centaines, les boîtes de nuits et bars à profusion, les boutiques raffinées et sophistiquées, les karaokés, cinémas et hôtels inondent les rues branchées. Mes oreilles bourdonnent et m'attirent vers une salle de jeux de « Pachinko », sorte de « flipper debout », le but étant de gagner le plus de billes pour les échanger au comptoir contre des cigarettes, des stylos ou des mangas. Intéressant, non ?

 
Jour 4 : Kyoto et ses merveilles
 
Inévitablement dédiée à la visite de l'ancienne capitale de Kyoto, cette journée commence tard. Il faut dire que la nuit qui a précédé ne fut pas la plus reposante. Cependant, les 2h40 dans le « Shinkansen » (Train Grande Vitesse) m'ont permis de récupérer un peu d'énergie. Non loin du fameux palais impérial, les cerisiers en fleurs, emblème sublimement naturel du printemps, me rendent contemplative et charmée. Après la visite du château de Nijo, du pavillon d'or et celui d'argent, je me dirige vers le secteur d'Higashiyama pour admirer les 1001 statues de bois doré du temple de Sanjusangendo. Le soir, curieuse de découvrir la gastronomie typique de Kyoto, le « Tama-ya », au sud de la ville, m'ouvre ses portes, prête à déguster la cuisine la plus raffinée du Japon dans une pièce à tatami.
 

La cuisine « Kyo kaiseki », la base de la cuisine diététique
Saisonnière, subtile et délicate, cette cuisine représente le summum du goût dans la gastronomie japonaise. Des ingrédients frais et de saison sont cuisinés de manière à rehausser le goût d'origine, servis dans des vaisselles précieuses, et décorés avec des feuilles d'arbre ou des fleurs. Le poisson et les légumes composent essentiellement ce plat à saveur délicate.