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A chaque maladie son régime

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L’avis du Docteur Philippe Giral, spécialiste en nutrition à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris)

 

« Lorsque vous êtes maigre, que vous mangez peu de graisses saturées, peu de sel et que vous faites de l’exercice, vous avez beaucoup moins de chance d’avoir ces maladies.

 Il est important de toujours associer un régime adapté à une activité physique.

L’hypercholestérolémie est une concentration pathologique de cholestérol dans les artères qui favorise le développment de l’athérosclérose. Il n’y a pas de taux de cholestérol qui vous mette définitivement à l’abri, car il est extrêmement variable en fonction des individus. Plus vous avez de cholestérol, plus l’athérosclérose peut se développer. Cette maladie de l’artère dépend donc de la concentration du cholestérol qui circule, de la pression et de la glycémie dans l’artère, et puis aussi de certaines substances qui sont dues au tabagisme.

- Le diabète de type 1 n’est pas lié à l’alimentation. Il ne représente même pas un dixième des diabètes et touche généralement les sujets jeunes. Il nécessite dès le début un traitement par l’insuline et n’est pas lié au surpoids.

Le diabète de type 2 est une complication d’une suralimentation.« Le régime alimentaire des diabétiques doit apporter environ 50 % de glucides, 30 % de lipides et 20 % de protéines » Il s’appelle en fait le diabète gras. Dans pratiquement 9 cas sur 10, il est lié à une augmentation de la masse grasse viscérale et donc à ce qu’on appelle l’apparition d’une insulino-résistance. L’insuline, hormone qui sert à équilibrer le taux du sucre dans le sang, fonctionne moins bien. Donc, le sucre a du mal à pénétrer dans les cellules et, de ce fait, augmente dans le sang.

Toutes les études montrent que la meilleure façon de prévenir le diabète est de ne pas avoir de surpoids et de pratiquer une activité physique régulière.

- L’hypertension est une augmentation de la pression qu’il y a dans les artères. Sa principale conséquence est la survenue d’un accident vasculaire cérébral. Pour près d’un tiers, voire même 40 % des hypertensions, il y a une surcharge pondérale. La richesse de l’alimentation en sel joue probablement un rôle.

Il faut bien définir les patients qui ont un syndrome métabolique. Ce dernier est l’association d’une dyslipidémie avec des troubles du métabolisme des lipides, associée à un trouble du métabolisme des sucres, associé à une hypertension.

Il y a aussi des hypercholestérolémies familiales, génétiques où les patients ne sont pas gros, n’ont pas d’hypertension mais une maladie du cholestérol prédominante.
Il y a aussi des diabétiques jeunes et pas très gros qui peuvent présenter un diabète rapidement dépendant des injections d’insuline pour équilibrer le taux de sucre dans le sang. Il y a enfin des hypertendus maigres parce qu’ils ont des anomalies de la synthèse de certaines hormones ou des hypertendus familiaux avec une composante génétique ».