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Le sport et la drogue

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Lors des mêmes J.O de 88, le Canadien Ben Johnson, convaincu de dopage aux anabolisants,  dût rendre ses médailles d’or. Après avoir tenté de reprendre sa carrière en 1991 à l’issue de sa suspension, sans succès, il fut radié à vie en 1993 pour récidive de dopage à la testostérone.  Parfois, les méthodes d’imprégnation hormonale étaient très particulières. Certaines anciennes athlètes des ex-pays de l’Est ont rapporté de quelle manière leur entraîneur joignait l’utile à l’agréable. Ils les mettaient enceintes pour que la grossesse produise les hormones en grande quantité et les faisaient avorter à la veille des compétitions. Ainsi, il n’y avait aucun produit détectable en cas de contrôle.

 
Quels sont les produits actuellement utilisés dans le dopage ?

Il y a une course permanente entre les méthodes de détections des produits existants et l’apparition de nouveaux produits. Jusqu’à présent, dans un milieu fermé et avec une « culture très ancrée de l’aide à la performance », comme celui du cyclisme, certains laissent entendre que le meilleur moyen existant encore à l’heure actuelle de réussir un test négatif est d’être prévenu à l’avance du contrôle…. !
Il semblerait donc que les produits classiques soient toujours utilisés chez les professionnels bien que facilement détectables, et chez les amateurs où les contrôles sont plus rares.
 
- Le cannabis 
Il présente de toute évidence une toxicité pour l’organisme et peut entraîner des comportements dangereux. On a vu des consommateurs se défénestrer en pensant, hallucinés, qu’ils sortaient par la porte, ou sous l’effet d’attaques de panique. A fortes doses, il peut y avoir une dépendance qui n’existe pas heureusement à dose raisonnable. C’est pourquoi il a été qualifié de drogue douce. Le cannabis a comme nom synonyme « haschich », et en arabe celui qui fume du haschich est un aschachin, qui a donné en français le mot « assassin »...
Le cannabis est apparemment  plus utilisé pour son intérêt récréatif que comme dopant dans le sport, peut-être pour son effet relaxant.
 
- La morphine
Comme on l’a vu précédemment, la morphine supprime la douleur et donne au début une sensation de bien-être et d’euphorie. « Il existe une course permanente entre les méthodes de détections des produits existants et l’apparition de nouveaux produits. »Son usage continu va engendrer au bout d’un certain temps une dépendance ou assuétude. Dès que le sujet s’arrête de consommer, il est en état de manque. Son besoin de consommer s’accompagne d’un malaise. Pour obtenir le même effet, il faut augmenter les doses, ce qui va le conduire à la déchéance physique et intellectuelle et parfois au décès par overdose.

- L’héroïne
C’est un dérivé de la morphine mais encore plus puissant. La dépendance s’installe plus rapidement, la déchéance est plus rapide et la désintoxication est également plus difficile à réaliser.

- La cocaïne
Elle est extraite des feuilles de coca tirées d’un arbuste d’Amérique du sud. C’est le plus puissant des anesthésiques locaux et de contact dont elle est le chef de file. Mais ces derniers ne sont pas des stupéfiants comme, par exemple, la novocaïne et la procaïne. La cocaïne augmente l’excitabilité cellulaire et perturbe ainsi l’influx nerveux qui ne peut plus passer. Au niveau psychique, elle procure des sensations d’euphorie, de sentiment de puissance physique et de suppression de la fatigue et de l’appétit. La cocaïne convient mieux pour le dopage dans les sports de durée ne dépassant pas 90 minutes. Le compétiteur se sent invincible.  Au-delà, si le sportif ne s’alimente pas, il risque de faire des malaises hypoglycémiques.  Comme avec les amphétamines, le risque est de mettre l’organisme en surrégime et de provoquer des défaillances dramatiques. Enfin, la « coke » est une des drogues dont on devient dépendant très rapidement et dont il est très difficile de se désintoxiquer. La consommation de cocaïne provoque une dilatation de la pupille qui trahit son utilisateur (comme d’ailleurs les morphiniques) et certains rapportent même avoir vu des pupilles agrandies lors des gros plans d’évènements sportifs à la télévision. A long terme, la cocaïne agit comme un poison sur le cerveau et risque de conduire le toxicomane à sa perte.