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L'art d'aimer: qu'en attendent les hommes ?

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Jusqu’à la cinquantaine en effet, sauf exception, cette excitation ciblée sur le sexe assure toujours un minimum d’érection… mais aussi sa perte, évidemment, dans la tombée subite et invincible du désir après l’éjaculation. À celles qui souhaitent mieux comprendre les attentes de leur partenaire afin de mieux savoir les aimer, il convient de rappeler que le facteur le plus important, le plus secret du vécu sexuel masculin, c’est bel et bien cette question de la durée du rapport, de l’aptitude à en ralentir l’issue “fatale”, intentionnellement. Certes, les caresses et la fellation, les jeux de séduction et les fantasmes, alimentent l’art d’aimer idéal, mais ce n’est pas l’attente principale de la majorité des jeunes adultes : même dans des conditions lamentables de complicité et de consentement, l’éjaculation est gagnée d’avance, sans gloire et sans tergiversation.

Est-il vraiment utile de donner des “leçons de caresses” aux femmes puisque la plupart du temps elles y parviennent d’instinct ? La raison de cette science infuse de l’amour est trop souvent oubliée. Il s’agit tout simplement de faire preuve de bon sens et de rappeler que, gestes et mimiques, vocalisations et sourires, baisers et étreintes, puisent leurs racines dans le langage affectif et sensuel destiné à l’enfance, appartiennent au même registre, sont hérités des mêmes apprentissages, que ceux qui sont destinés à l’enfance, hérités de l’enfance.« Les femmes ont appris à caresser instinctivement... » Donner du plaisir à un homme, c’est "l’enfanter" ! Quel paradoxe, lorsque l’on note combien la virilité se veut dominatrice !

C’est après la cinquantaine que les choses vont progressivement se compliquer, exiger plus d’attention. Les "choses" ce sont les nerfs. La paresse, la somnolence, l’engourdissement des nerfs, qui vont exiger beaucoup plus d’excitation pour faire leur travail de messager du plaisir. La flemme menace la volupté. C’est l’heure des bilans. Pour les couples qui n’ont pas su, ou n’ont pas voulu dépasser le seuil d’un SMIG sexuel conjugal (qui a tout de même assuré la naissance des enfants) sans passion et sans honte, la libido du mari va s’éteindre gentiment, en panne de courant... Pour les autres, une minorité à vrai dire, il est évident que la sensualité érotique ne doit pas être étouffée sous le poids des habitudes. Pour la femme, raviver le feu du désir masculin c’est perfectionner le geste, améliorer l’effet érogène des postures et des caresses, mais c’est aussi jouer l’amour propre gagnant à 10 contre 1 ! La flatterie est le bon médicament de l’impuissance, et les femmes amoureuses le savent depuis la nuit des temps…