De nombreuses épreuves auxquelles il faut résister

En tous cas, d’une manière générale, on va distinguer deux grands types d’épreuves : celles qui vous tombent dessus, et celles qui se fabriquent au sein même du couple. Dans la longue liste des évènements à risques qui tourmentent la vie à deux, il faut faire en effet une place à part à tous ceux qui dépendent de l’environnement, de l’extérieur, de circonstances imprévisibles tels que les accidents, les deuils, les problèmes professionnels ou les ennuis familiaux, par exemple. Chaque obstacle met "à l’épreuve" c’est le cas de le dire, la complicité du couple, la résistance de ses liens. Question de chance. Il existe évidemment des couples qui ont pu être dispensés toute leur vie de ce genre de mésaventures. Pour d’autres, la tristesse, la peur, la haine ou la honte, sont des chocs trop violents et le couple s’abîme. À côté de cela, il faut bien reconnaître que tous les couples traversent des périodes sensibles qui sont autant de challenges, de défis aux sentiments et au plaisir. Un beau jour on se plaint de la routine, du manque d’ardeur dans les rapports, on prend conscience de l’ennui, de la platitude des dialogues : le facteur temps est bel et bien l’ennemi numéro un de la joie de vivre.« Le facteur temps est bel et bien l’ennemi numéro contre lequel il faut lutter pour conserver la joie de vivre à deux » Mais c’est un adversaire invisible, qui érode la passion, lentement mais sûrement (il y a des exceptions). Du même acabit, on peut encore citer la frustration d’être mal aimé(e), la jalousie, le stress, le sentiment d’abandon… autant d’obstacles à franchir pour faire durer la vie commune. Mais il y a aussi des moments forts de l’existence qui peuvent mal tourner, précisément parce que leur charge affective est trop lourde pour certains couples : la naissance d’un enfant, la maladie, un déménagement, le passage de la cinquantaine décliné au féminin comme au masculin, la mise à la retraite, et bien sûr le vieillissement et la prise de conscience de l’enlaidissement des corps. La bataille est rude. Tout le monde a droit au bonheur, mais tout se passe comme si certains couples y avaient plus droit que d’autres : comme je l’ai suggéré tout à l’heure, ne peut-on pas supposer que les plus résistants sont ceux qui ont su réfléchir et patienter un peu, se constituer un petit magot de bons souvenirs, afin d’être certains d’avoir encore des sujets de conversations passionnants à partager au restaurant le jour de leurs noces d’or.