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Les facteurs influant sur la prise de poids

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Certains adoptent un comportement de restriction par le biais de régimes stricts, inappropriés ou trop rigides, créant ainsi un stress qui conduit à reprendre du poids après une restriction en apparence efficace. Face à ces comportements alimentaires, il faut tout de même se demander si ces interprétations psychologiques ont quelque chose à voir avec la réaction biologique au stress. Il n’y a pas encore de réponse scientifique claire, les méthodes de l’investigation clinique étant peu appropriées à l’étude de ces phénomènes aussi complexes. Le système hypophyso-surrénalien est très sensible aux situations conflictuelles. Il est possible de mesurer sa réponse par la mesure du cortisol salivaire (le cortisol est une hormone de l’organisme), celui-ci pouvant varier de 1 à 20 selon les circonstances. Le cortisol élevé facilite la déposition de graisse abdominale et peut être à l’origine de l’obésité abdominale ou viscérale. Dans une investigation, seules les personnes confrontées à un stress et réagissant par une élévation du cortisol salivaire présentaient une prise alimentaire augmentée. A travers de nombreuses études épidémiologiques, il est possible d’expliquer que la quantité de graisse abdominale est associée à une série de handicaps psychosociaux ou socio-économiques, à la dépression, à la consommation d’alcool ou de tabac. Bref, le cortisol semble bien augmenter la prise alimentaire par des mécanismes encore mal connus. Même si tous ces éléments cohérents ne font pas une démonstration indiscutable, ils contribuent à accréditer l’idée que la réaction biologique de stress a un rapport avec la genèse de certaines formes d’obésité. L’alimentation : une base fondamentale dans notre mode de vie L’alimentation joue un rôle important, et ce dès le plus jeune âge. Le Dr Chantal Simon, du service de médecine interne et de nutrition à l’hôpital de Hautepierre à Stras-bourg, explique que l’augmentation de l’obésité et du diabète de type 2 est due à un environnement favorisant des apports alimentaires excessifs et un mode de vie sédentaire. Nous sommes tous exposés à un environnement qui incite largement à la consommation et qui engendre un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques. Sans oublier d’autres facteurs qui aggravent ce déséquilibre et favorisent une surconsommation alimentaire : aliments à la densité énergétique trop élevée, portions de plus en plus grandes, produits abondants et disponibles à n’importe quelle heure. Les grignotages entre les repas, la disponibilité des produits tout prêts à consommer, souvent denses en énergie, les boissons sucrées font que nous vivons dans l’abondance alimentaire et sommes rapidement confrontés à la sédentarité. Il faut pourtant dresser des limites et prendre conscience qu’une alimentation équilibrée et une activité physique régulière sont des moyens efficaces pour lutter contre la prise de poids. Des essais cliniques ont montré que la prévention de la prise de poids et du diabète est envisageable en agissant principalement sur le mode de vie, l’alimentation et l’activité physique. A titre d’exemple : l’étude américaine DPP (Diabetes Pre-vention Program) a démontré chez des sujets intolérants au glucose qu’une perte de poids de 7 % et 150 minutes de sport par semaine réduisaient de 58 % l’évolution vers un diabète, après un suivi d’environ 2 ans. Un mode de vie sain permettra de faire face à un éventuel surpoids et à divers problèmes de santé. C’est la raison pour laquelle a été mis en place, sous l’égide du ministère de la Santé, le PNNS. Prévu sur 5 ans, ce plan contient des objectifs chiffrés et prioritaires, tels que l’augmentation des fruits et légumes, de la consommation de calcium, de l’activité physique, de l’apport en glucides, tout en diminuant la moyenne des apports lipidiques à mois de 35 %, la consommation d’alcool...
 
Les recommandations pour diminuer les maladies cardio-vasculaires :
Le Pr Eric Bruckert, du Service d’endocrinologie-métabolisme à l’hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris, a établi une liste de recommandations simples à adopter pour chaque personne, en fonction de son état de santé et de son mode de vie.
- Diminuer la consommation d’alcool lorsqu’elle est supérieure à 20g/j chez les coronariens et l’interdire à petite dose uniquement pour ceux ayant des triglycérides élevés ou des problèmes d’obésité.
- Consommer du poisson au moins deux fois par semaine car les graisses qu’il contient diminuent le risque de formation de thrombose et la concentration de triglycérides.
- Diminuer la consommation de beurre et les aliments en contenant (gâteaux, biscuits, viennoiseries...) et de fromages, surtout ceux à pâte pressée, dont les graisses saturées augmentent le risque cardio-vasculaire et le LDL-cholestérol. En revanche, il faut favoriser les fromages blancs, les yaourts et le lait demi-écrémé pour leur apport en calcium.
- Privilégier les viandes maigres et la volaille, limiter les charcuteries et les viandes grasses.
- Augmenter la consommation de fruits et légumes, ces derniers devant être consommés à volonté en cas du surpoids puisqu’ils apportent peu de calories.
- Les produits céréaliers (céréales, légumes secs, pâtes et pommes de terre), riches en fibres, protéines, vitamine B et pauvres en lipides, sont adaptés aux personnes dont le taux de cholestérol ou de triglycérides est élevé.
- Limiter le sel, éviter sa consommation à table et diminuer les aliments qui en contiennent le plus (charcuterie et fromage).
- Privilégier une margarine enrichie en stérols végétaux. Sa consommation de 20g/j apporte 1,6 g de stérols végétaux pour entraîner une diminution du mauvais cholestérol d’environ 10 %.