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L'enfant et les légumes, tout un poème...

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- Sachez qu’il n’y a aucune raison "physiologique" pour que les enfants n’aiment pas les légumes : ce n’est ni inné ni génétique. Au contraire, l’organisme en a besoin. Les légumes sont d’ailleurs les premiers aliments de la diversification alimentaire. Après une consommation exclusive de lait, la diversification débute vers 4-5 mois révolus, avec les légumes cuits.

- Comme l’initiation au goût démarre tôt et qu’elle dépend en partie des découvertes faites dans l’enfance, l’idéal est que l’introduction des légumes chez le tout-petit se fasse un à un. Il est important d’initier l’enfant à la diversité des légumes, mais aussi de proposer les légumes indépendamment les uns des autres. L’enfant apprend ainsi à reconnaître chaque saveur isolément. Donner des légumes seuls et non des mélanges évite également un rejet de l’ensemble de la famille des légumes. Un enfant peut refuser la saveur d’un légume particulier, tout en appréciant les autres. Mais si seuls des mélanges lui sont proposés, il risque d’extrapoler son dégoût pour un légume précis à l’ensemble des autres et ne plus vouloir y goûter du tout. Chez les tout-petits, il reste conseillé d’éviter les légumes à goût fort (navets, salsifis, choux) pour ne pas surprendre les systèmes digestif et gustatif encore peu matures.

- Si un enfant a du mal à accepter les légumes, il est possible d’adoucir leur saveur, en les liant à un peu de crème fraîche ou de lait. Cela ne peut se faire qu’après l’âge de 8 mois révolus car les matières grasses d’ajout ne sont pas introduites avant.

- Les quantités ne doivent pas obligatoirement être importantes. Chez le tout-petit, cela peut commencer par une seule cuillerée à café d’un légume cuit mixé dans un biberon. Progressivement, vous augmentez la quantité et faites évoluer la texture. Si un enfant consomme peu de légumes, le fait qu’il en consomme est déjà bien. Il ne s’agit pas de le forcer à en consommer plus. À partir du moment où votre enfant prend ses repas dans une assiette, ne lui servez pas de grosses quantités de légumes; cela risque de l’impressionner. Il est préférable de le servir raisonnablement, quitte à le resservir.

- Pour mettre un enfant en appétit de légumes, une méthode peut être utilisée : le stylisme culinaire. Il s’agit de soigner la présentation des plats, la mise en scène des aliments dans l’assiette... Jouer avec l’harmonie des couleurs et des formes des aliments, construire des paysages ou des histoires dans l’assiette projettent l’enfant dans un imaginaire qui le séduit.

- Pour les enfants qui ont l’âge de gambader et qui se débrouillent, un bon réflexe pour les initier à manger des légumes, est de les impliquer dans l’ensemble de l’acte alimentaire. Leur faire découvrir le marché, leur montrer des légumes dans un jardin, les encadrer pour qu’ils mettent la main à la pâte et préparent les repas, sont autant d’actes qui répondent à leur curiosité, les amusent, les responsabilisent et au final, les éduquent. Il est rare qu’un enfant qui a cuisiné un plat ne le goûte pas lui-même ! Alors, testez avec les légumes !

- Vous êtes à court d’idées côté légumes ? Récitez l’alphabet lettre par lettre, en cherchant des noms de légumes ! Vous verrez que la liste est longue... A comme aubergine, asperge, B comme bette, betterave, C comme chou, champignon, céleri... Autre bon plan, sur le net : www.aprifel.com.
 
 
À noter :
- Les légumes évoqués sont les légumes verts (même s’ils ne sont pas tous verts, à savoir : les salades, les carottes, les choux, les tomates, les betteraves, les aubergines...). Les pommes de terre et les légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots rouges,...) ne sont pas concernés par ces conseils car ils ne présentent pas les mêmes apports nutritionnels.
- Même si les légumes sont excellents pour la santé et que leur consommation est insuffisante, il ne faut pas donner uniquement à son enfant des légumes et des céréales. Pour grandir, un enfant a besoin d’une alimentation copieuse et harmonieuse, avec des aliments d’origine animale (viandes, poissons, produits laitiers...) et d’origine végétale (légumes, fruits, céréales...).