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Su.Vi.Max : quesako ?

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Ces derniers mois, vous avez certainement entendu parler de l’étude Su.Vi.Max. Savez-vous de quoi il s’agit exactement et quels sont les enseignements à en tirer ? Voici quelques explications et, surtout, quelques conseils pratiques pour exploiter ces trois syllabes au quotidien.

Le principe de Su.Vi.Max

Cette étude consacrée à la nutrition est une grande première puisqu’elle a suivi une cohorte d’environ 13 000 Français ayant entre 35 et 60 ans, et ce pendant 8 ans. Parmi ces personnes, la moitié devait avaler chaque jour une capsule contenant des vitamines et minéraux anti-oxydants (Su.Vi.Max = Supplémentation en vitamines et minéraux anti-oxydants), alors que l’autre moitié avalait une capsule contenant un placebo. Et ni les « Suvimaxiens» ni leurs accompagnateurs médicaux ne savaient qui recevait une gélule « nutritionnelle » et qui recevait un placebo. La gélule « nutritionnelle » apportait donc des vitamines et des minéraux anti-oxydants (bêta carotène, vitamine C, vitamine E, sélénium, zinc) mais sa composition n’était pas comparable à celle de compléments alimentaires, de suppléments vitaminiques,... Au contraire, l’objectif de Su.Vi.Max étant d’observer si l’apport réaliste et régulier d’anti-oxydants présente des effets bénéfiques pour la santé, les vitamines et minéraux étaient apportés en quantités physiologiques, à savoir des doses proches des recommandations quotidiennes, sans excès. L’objectif de Su.Vi.Max était vraiment d’analyser l’impact d’un apport quotidien d’anti-oxydants à des doses nutritionnelles, accessibles par l’alimentation, et d’établir s’il existe un lien entre un apport bas de nutriments antioxydants et les risques de cancer ou de cardiopathie ischémique.

Les résultats

En terme de consommation alimentaire
Les enquêtes alimentaires réalisées dans le cadre de l’étude Su.« L'étude SU.VI.MAX démontre qu'un apport en vitamines et minéraux antioxydants semble bénéfique dans le contexte de la prévention des cancers. »Vi.Max ont permis de mettre en avant les évolutions des consommations alimentaires. Par exemple, la fin de l’étude a montré une baisse de la consommation de certains aliments par rapport au début de l’étude - fromage, matières grasses, viandes, lait, thé et café - et une augmentation de la consommation de soupe, fruits, pain et yaourts. Si l’on compare les hommes et les femmes, les hommes mangent plus de viande, de charcuterie, de volaille, de fromage, de pommes de terre, de pain, de pâtes, de riz, de légumes secs, de sucre, de sodas, ainsi que plus de matières grasses et d’alcool. Les femmes mangent plus de yaourts, de légumes, de soupe, et elles boivent 2 fois plus de thé. Su.Vi.Max a également montré que chez les hommes dont les niveaux initiaux en bêta carotène étaient les plus bas, le risque de cancers et de maladies cardiovasculaires était plus élevé. Cette étude confirme aussi l’augmentation de l’obésité puisqu’en début d’étude, 8,7 % des hommes et 7 % des femmes en souffraient, contre respectivement 12 % et 8,8 % à la fin de l’étude.
En terme de santé
L’étude n’a pas décelé d’effets sur les maladies cardiovasculaires. Concernant le cancer, elle n’a pas non plus observé de bénéfices chez la femme. Par contre, elle montre une efficacité importante d’un apport adéquat en vitamines et minéraux antioxydants (habituellement apportés par les fruits et légumes) pour réduire le risque de cancer chez l’homme.