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Julie Zenatti "La clé de l'équilibre, c'est l'amour, avec un grand A"

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À 24 ans, Julie Zenatti vient de sortir son troisième album " Comme vous " chez Columbia Sony Music et sera en concert les 14 et 15 juin à La Cigale. Elle revient sur ses débuts, nous parle de son métier et de ses rencontres avec passion. Chanteuse authentique, elle met toute sa sensibilité dans ses chansons, pour mieux nous toucher.

Savoir Maigrir : Que vous évoquent vos débuts en 1996 dans la comédie musicale Notre Dame de Paris lorsque vous aviez à peine 16 ans ?
Julie Zenatti : Avant tout de beaux souvenirs aussi bien d’un point de vue humain qu’artistique. J’ai eu la chance de rencontrer Luc Plamandon et Richard Cocciante et de travailler avec eux. Mais aussi Garou, Hélène Ségara et Patrick Fiori qui sont aujourd’hui des amis et qui m’ont aidée à m’épanouir et à grandir aussi bien au sein de Notre Dame que personnellement. Le fait que Luc Plamandon et Richard Cocciante aient eu confiance en moi me permet aujourd’hui de pouvoir parler de mon troisième album. Car c’est grâce à Notre Dame que tout a commencé pour moi. J’ai vraiment une tendresse particulière pour mon personnage, Fleur de Lys, que j’ai créé et joué pendant plus d’un an et demi. Il reste mon rôle de prédilection, celui dans lequel j’ai mis le plus de moi et grâce auquel les gens m’ont connue.
 
S.M. : Regrettez-vous l’envie d’être metteur en scène ? Ou bien avez-vous des projets en cours de ce côté-là ?
J.Z. : Je ne le regrette pas car je pense que c’est un métier où il faut prendre le temps et justement rencontrer les bonnes personnes au bon moment. J’ai déjà eu la chance de commencer par une comédie musicale, de mettre un premier pied dans ce milieu tout en observant Gilles Maheu qui avait fait la mise en scène de Notre Dame. Comme j’avais un rôle qui était moins consistant que les autres, j’ai passé beaucoup de temps à regarder comment il travaillait sa mise en scène. Et cela m’a donné encore plus envie d’être metteur en scène. Je pense qu’un jour j’y viendrai peut-être… Je me suis rendu compte que c’était un métier qui demandait une certaine poigne et beaucoup de rigueur. Je n’ai pas encore l’étoffe pour l’exercer.
 
S.M. : Avec les années, comment la jeune fille que vous étiez est-elle devenue femme ?
J.Z. : Comme toutes les jeunes filles entre 16 et 20 ans, il s’est passé beaucoup de choses au point de vue de ma vie et de mon rapport aux autres. Même si j’ai grandi peut-être un peu plus vite que les autres de mon âge, je pense être aujourd’hui assez en harmonie avec mes 24 ans. J’ai eu cette chance d’arriver sur Notre Dame de Paris et d’être entourée de gens qui me considéraient à la fois comme une artiste et une jeune fille. Ils ont respecté la spontanéité de mes 16 ans, l’immaturité aussi de mon âge et le côté un petit peu " rentre dedans " que je pouvais avoir. Personne n’a essayé de me brider. Ma maison de disque m’a laissée grandir tranquillement. Et mon entourage, le même depuis toujours, ne m’a pas quittée et a suivi cette histoire avec moi. Mes proches sont très importants à mes yeux. Ils me permettent aujourd’hui d’avoir seulement 24 ans et de pouvoir profiter de tout ce que je vis. C’est plutôt extraordinaire. Le fait d’être bien entourée et d’avoir toujours un regard sain sur soi permet de se rendre compte qu’on a beaucoup de chance.
 
S.M. : Qu’avez-vous souhaité apporter à votre public avec vos nouvelles chansons ?
J.Z. : Tout simplement de nouveaux bouts de moi. Plus j’avance dans la vie, plus je rencontre de nouvelles expériences en amour et en amitié que j’ai envie de faire partager. Et tout cela, évidemment, dans un rythme un peu plus soutenu que celui des deux albums précédents. Parce qu’il est vrai que depuis que je suis remontée seule sur scène, je me suis rendu compte que j’étais joyeuse, que j’avais envie de rire, et de ne pas forcément être toujours enfermée sur moi-même. J’avais vraiment envie qu’il en soit de même dans cet album-là, plus rythmé et plus enjoué. J’ai voulu m’ouvrir.