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La nécessité d'un bon transit intestinal

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Quels sont les principaux troubles du transit intestinal ?

  • La constipation

Parmi les troubles les plus courants, le premier qui vient à l’esprit est la constipation. De tout temps, le fait d’aller à la selle fut une préoccupation prédominante de l’humanité. Il faut d’ailleurs se souvenir que le synonyme de défécation est l’exonération. Des rois aux plus communs des mortels, chaque individu devait « s’exonérer » de sa selle quotidienne. Car une constipation prolongée peut parfois déboucher sur une occlusion intestinale mettant en jeu le pronostic vital. Le transit   était une préoccupation éminemment présente à l’esprit. Souvenez-vous de la célèbre pièce « On purge Bébé » ou de la formule « Bonjour, comment allez-vous ? » c'est-à-dire en fait « Comment allez-vous à la selle ? ». La constipation banale est très répandue et elle atteint plus volontiers les femmes. D’ailleurs un médecin malicieux l’avait rangée dans les caractères sexuels secondaires (féminins… !). Cela tient vraisemblablement à une musculature lisse moins tonique chez la femme et à son climat hormonal. La constipation banale bien que bénigne en général est gênante car elle provoque des douleurs et ballonnements abdominaux, des selles laborieuses pénibles nécessitant des efforts importants pouvant être préjudiciables chez des sujets fragiles comme les cardiaques. L’expression extrême de la constipation peut être le fécalome. Le bouchon fécal est devenu tellement dur comme une pierre qu’il faut l’éliminer en le cherchant au doigt dans l’anus. La douleur provoquée peut être très intense et il peut en résulter des blessures au niveau de l’anus et l’apparition d’hémorroïdes. Les fécalomes se voient volontiers chez des sujets longtemps alités et chez des vieillards. La gêne occasionnée par la constipation peut inciter à user et abuser de laxatifs dits drastiques.
Ces laxatifs agissent en irritant la paroi intestinale. Ils ont un inconvénient majeur, celui d’aboutir à la détérioration de la puissance musculaire intestinale. L’intestin devient de plus en plus paresseux, il ne peut plus faire progresser les matières sans le recours au laxatif. Le cercle vicieux s’installe, le traitement doit être de plus en plus fréquent et l’intestin complètement atone a de plus en plus de mal à effectuer le transit. Il faut alors se résoudre à la suppression progressive des laxatifs de ce type afin de rééduquer les intestins. C’est ce que l’on appelle la maladie des laxatifs.
A l’heure actuelle, sont utilisés d’autres moyens de lutte contre la constipation comme les laxatifs osmotiques. Ces produits provoquent le fonctionnement du transit en hydratant les selles car ils permettent le « pompage » d’eau à travers la membrane des cellules de la paroi intestinale. Les selles hydratées sont plus volumineuses et elles glissent mieux dans l’intestin. La musculature lisse est donc sollicitée, ce qui est favorable au maintien d’un transit physiologique.

Comment  éviter la constipation ?

Les habitudes alimentaires sont parfois à modifier. En effet, des principes simples sont à respecter. Si l’on veut avoir des selles, il faut manger suffisamment sinon il n’y aura rien à évacuer. D’autre part, il faut boire assez pour hydrater le bol fécal. Enfin, sur le plan qualitatif, il faut absorber des fibres qui vont constituer le « ballast » des selles. On les trouve dans des préparations du commerce destinées au petit déjeuner. Il faudra également consommer des fruits en quantité suffisante et des pruneaux. Et éviter la sédentarité. La pratique régulière du sport permet de maintenir un poids satisfaisant et un transit correct. Le travail des abdominaux aidera en massant les intestins et en s’associant à la motricité du colon lors de l’effort final d’expulsion. Il faut aussi éviter de faire une fixation psychologique sur la nécessité d’aller à la selle tous les jours. En effet, certains anxieux croient dur comme fer qu’ils ont besoin de se « purger » tous les jours. C’est pourquoi ils vont recourir systématiquement aux laxatifs drastiques s’ils sont un jour sans aller à la selle. Or, tout le monde n’a pas le même transit, et certains peuvent vivre très bien en n’allant pas à la selle tous les jours. Et il vaut mieux se contenter d’aller aux toilettes  tous les deux ou trois jours plutôt que de finir avec une maladie des laxatifs. Une remarque : le ralentissement du transit associé à la constipation permet une absorption plus importante de nutriments et donc de calories. Quelqu’un qui veut maigrir a intérêt à éviter la constipation.