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La nécessité d'un bon transit intestinal

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  • La  diarrhée

C’est l’émission de selles liquides plus ou moins nombreuses. Dans les syndromes dysentériques, le sujet peut émettre une dizaine de selles voire passer tout son temps sur les toilettes. La diarrhée est soit d’origine microbienne ou virale, donc infectieuse, ou motrice par dysfonctionnement intestinal. La diarrhée peut s’accompagner de fièvre et de déshydratation. Dans nos pays où tout ou presque est stérilisé, nos intestins deviennent fragiles car ils ne sont presque plus en contact avec des agents infectieux. C’est pourquoi lors d’un séjour dans un pays exotique, il faut prendre des précautions et ne pas consommer de crudités mal lavées, éviter les melons et pastèques, et ne boire que de l’eau en bouteille sellée. Sinon, on s’expose à la Turista, la classique diarrhée du voyageur. Le métropolitain verra en général ses intestins s’accoutumer à la nourriture des pays en voie de développement s’il y séjourne au moins un ou deux mois. La prévention de la diarrhée passe donc par l’hygiène. Simplement se laver les mains avant de manger peut éviter bien des ennuis. Le traitement de la diarrhée  repose sur les antisécrétoires comme le lopéramide, les antiseptiques et les pansements intestinaux qu’il conviendra d’emporter dans sa trousse de pharmacie. Dans certains cas, la diarrhée est alternée avec de la constipation mais ce cas est plus complexe et relève du domaine de la médecine praticienne. 
 

  • La colite chronique

On l’appelle également « maladie du côlon irritable ». A partir d'un certain âge, en général vers la trentaine mais parfois même avant, le sujet présente des ballonnements et des gaz. Cet état s'accompagne de diarrhée ou de selles molles répétées, ou bien d'alternance de constipation et de selles molles. Cet état, plus ou moins gênant, se manifeste par les douleurs abdominales, la répétition des selles et la difficulté à éliminer les aliments qui favorisent les poussées. Le traitement est difficile. Il associe les pansements intestinaux et les antispasmodiques et la pratique de l'exercice physique.    
 

  • L’occlusion intestinale

On aborde ici les grandes pathologies du tube digestif car elles peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Dans l’occlusion, le transit s’arrête totalement. Cela peut résulter de ce que l’on appelle l’iléus. L’occlusion survient alors par la paralysie de l’intestin. L’occlusion peut provenir également d’un volvulus du grêle. Dans ce cas, une anse intestinale arrive par un « faux mouvement » à se replier sur elle-même et faire une boucle serrée. Cela aboutit à l’étranglement de l’anse intestinale et bloque complètement le passage du contenu. Une hernie étranglée peut également emprisonner une anse du grêle et donner une occlusion. L’origine peut être une tumeur bénigne ou maligne. Comme le milieu intestinal est septique, la paroi en temps normal est capable de résister à l’infection. Ce n’est plus le cas  lors du blocage total du transit consécutif à l’occlusion. La paroi va souffrir et éventuellement se nécroser. Lorsque l’infection va traverser la paroi et pénétrer le péritoine, l’enveloppe séreuse constituée d’un double feuillet et qui entoure et fixe les intestins dans l’abdomen, cela aboutit à la redoutable  péritonite suivie d’une septicémie gravissime. On est devant une urgence chirurgicale.

 
Le cas des tumeurs

Si les occlusions aiguës ne posent qu’un problème d’urgence pour lequel il ne faut pas passer à côté, en revanche le problème est tout autre pour les tumeurs. En effet, celles-ci vont être muettes pendant longtemps mais lorsque les premiers signes de constipation ou d’occlusion vont apparaître, il sera parfois trop tard. Par ailleurs, une tumeur intestinale sera souvent bénigne avant de dégénérer en cancer. Heureusement presque toutes les tumeurs intestinales siègent dans le gros intestin. Depuis qu’on dispose des fibres optiques nous avons à notre disposition un excellent moyen de l’explorer en totalité : la colonoscopie. La lutte contre le cancer de l’intestin, l’un des plus fréquents de nos jours passe donc par la prévention. A partir de la cinquantaine, tout le monde devrait avoir passé une colonoscopie. Et ceux qui ont des antécédents familiaux, bien avant.