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Le point sur les allergies de l'été

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Tout d’abord, rappelons ce qu’est une réaction allergique. Le mot allergie vient des mots grecs Allos et Ergon. Le premier signifiant « autre » et le deuxième « réaction », c'est-à-dire réaction différente (excessive par rapport à la normale). La réaction allergique est liée au système de défense immunitaire chargé de protéger l’organisme contre les agressions externes. Par exemple, si un microbe ou un virus s’introduit dans l’organisme, le système de défense immunitaire va produire des anticorps qui sont des immunoglobulines destinés à lutter contre l’agresseur. Une des autres caractéristiques du système immunitaire est la mémoire. Il est capable de se souvenir d’un agresseur et, lors d’un nouveau contact, les réactions seront plus rapides et plus énergiques. Chez certains sujets, les allergiques, la réaction de défense va se déclarer au contact de substances ou d’agents physiques (comme par exemple la lumière) qui, chez les individus ne présentant pas ce problème, ne sont pas traités comme des agresseurs et, donc, ne déclenchent pas de réaction inappropriée. L’été est une saison riche en circonstances qui vont déclencher les réactions allergiques. En effet, c’est une période pendant laquelle la peau est largement exposée au soleil, aux piqûres d’insectes et autres parasites, la nature étant en pleine expansion et la campagne riche de substances végétales comme les pollens, l’ambroisie, les bétulacées, etc. Par ailleurs, c’est aussi la saison des fraises, des kiwis, des crustacées.

Le rhume des foins
 
Il est également appelé rhinite saisonnière. C’est l’une des manifestations allergiques des plus fréquentes. Il est provoqué par la mise en contact de la muqueuse nasale avec les pollens. Lors d’un premier épisode, il peut passer pour une banale rhinite virale ou un rhume. Mais au fur et à mesure des saisons, le phénomène va se répéter avec de plus en plus d’acuité à la même période. Le nombre des pollens responsables de la rhinite saisonnière augmente sans cesse, de même que celui des sujets atteints (c’est ce que les statisticiens nomment la prévalence). Parmi les pollens responsables, on peut énumérer les graminées, et surtout l’ambroisie. Le patient atteint présente des éternuements répétés, puis un écoulement de liquide clair par le nez, s’accompagnant éventuellement d’obstruction nasale, de larmoiement et picotements au niveau des yeux. Les  symptômes peuvent être retardés par rapport à l’exposition aux pollens. La gêne peut devenir intolérable au fur et à mesure que les expositions se répètent. Le traitement consiste en la prise de médicaments antihistaminiques et en l’éviction de l’exposition aux pollens.« D’après l’OMS, la fréquence des rhinites allergiques a doublé en 30 ans »
 
 
Les urticaires
 
L’exposition aux végétaux et, par exemple, le fait de s’allonger dans l’herbe peuvent entraîner des éruptions. Soit il s’agit d’une réaction directe par contact avec la peau, soit parfois on incrimine des petits insectes, les aoûtats. Le contact de la peau avec les orties peut laisser des souvenirs cuisants. 
 
 
La lucite saisonnière ou allergie solaire
 
Chaque année, aux premières expositions solaires, apparaît une urticaire qui peut durer quelques jours. Cette éruption maculo-papuleuse, qui se compose de taches rouges, les macules, sur lesquelles se trouvent des éléments surélevés arrondis, nommés les papules. L’urticaire est prurigineux, c'est-à-dire qu’il démange. Autrefois, on avait constaté qu’un traitement antipaludéen, la nivaquine, évitait parfois le déclenchement de cette allergie solaire. À l’heure actuelle, il est préférable d’éviter l’exposition solaire et de se protéger avec des écrans totaux.