728 x 90

Comprendre et traiter la ménopause

img
Par ailleurs, le THM constitue le traitement de première intention en prévention de l’ostéoporose post-ménopausique. Des essais cliniques ont permis de constater que l'estrogène pouvait accroître rapidement et considérablement la densité minérale osseuse de la hanche et de la colonne vertébrale. Ces augmentations se maintiennent tant que l'hormonothérapie se poursuit. Durant cette période, le taux de fractures diminue considérablement.
Ajoutons que des recherches récentes montrent que les femmes qui ont débuté l’hormonothérapie vers la ménopause peuvent réduire leur risque de maladie du cœur d’environ 40 %, mais les médecins ne recommandent actuellement pas du THM dans ce but seulement. Il semblerait que le type et la voie d’administration joue un rôle dans ce domaine. Apparemment les estrogènes, utilisés par voie orale, auraient plus d’effets délétères sur le système cardiovasculaire que ceux donnés par voie percutanée.  Affaire à suivre.
Enfin, certaines études ont montré une réduction de 20 à 30 % de l’incidence du cancer du côlon. Par contre, le THM est  toujours formellement contre-indiqué en cas de cancer du sein.
Le corps médical rappelle que le soulagement des symptômes de la ménopause constitue l’essentiel d’un THM.  Il est particulièrement efficace contre les bouffées de chaleur.
Avant de commencer le traitement, il convient d’observer certaines règles. On conseille de commencer le traitement avec la dose la plus faible compatible avec l’effet désiré. Les doses plus importantes étant habituellement nécessaire en cas de ménopause précoce. Pour les femmes de plus de 60 ans, le THM ne doit pas être institué systématiquement chez celles ne présentant pas de symptômes gênants et/ou présentant des risques vasculaires. La sorte d’hormonothérapie et la durée d’administration sont des éléments dont vous devez discuter avec votre médecin en évaluant les bénéfices-risques du traitement. La poursuite du traitement doit être réévaluée annuellement. On l’aura compris, la prise en charge idéale de la ménopause, c’est du sur-mesure, reposant sur une confiance totale entre la patiente et le médecin.
 
Le programme d’hormonothérapie peut comporter l’utilisation de l’œstrogène seule, ou d’une combinaison œstrogène-progestatif, en fonction de ce qui se passe dans la vie et la santé d’une femme. On administre habituellement aux femmes qui ont subi une hystérectomie, par exemple, et qui n’ont pas d’utérus, de l’œstrogène seulement. Les autres qui n’ont pas subi cette chirurgie sont plus susceptibles de se faire prescrire une combinaison œstrogène-progestatif. Le progestatif a l’avantage d’offrir une protection à la paroi de l’utérus contre les cancers de l’endomètre.