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Comprendre et traiter la ménopause

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Parmi les nouveaux traitements qui se profilent à l’horizon, mentionnons, les SERM (selective estrogen receptor modulators), des molécules qui préviennent l’ostéoporose, tout en diminuant les risques de cancers du sein et de l’utérus avec des estrogènes pour effacer les symptômes ainsi que les bisphosphonates. En attendant que l’on parvienne à changer la thérapie génique en permettant aux ovaires de fabriquer leurs hormones (et qui sait leurs ovules) bien au-delà de 50 ans. De grands espoirs se portent sur l’estétrol. Produit uniquement pendant la grossesse par le foie du fœtus, il a été peu étudié jusqu’à présent et son rôle reste inconnu. À l’inverse des œstrogènes classiques, il n’augmenterait pas le risque de thrombose. Combiné avec un progestatif, l’estétrol serait un contraceptif plus sûr mais il pourrait également se révéler précieux après la ménopause.

Pour les femmes qui ne peuvent pas prendre d'œstrogène, c’est souvent le parcours du combattant. Toutefois, il existe un éventail de thérapies non hormonales comme les antidépresseurs appelés Inhibiteurs du Réceptage de la Sérotinine-Norépinéphrine (IRSN) ainsi que la gabapentine, la clonidine et le bellergal, pour soulager les bouffées de chaleur allant de modérées à graves. Pour les femmes chez qui la sécheresse vaginale représente le symptôme le plus gênant, il existe des crèmes, des comprimés et des anneaux à base d'œstrogène. L'administration locale de déhydroépiandrostérone (DHEA) ou de testostérone étant encore en cours d'évaluation. Pour celles ayant une diminution de la libido, il est conseillé de parler avec leur médecin des options de traitement qui leur sont offertes.
 
Vous pouvez aussi choisir de vous tourner vers d’autres alternatives thérapeutiques comme la phytothérapie ou l'homéothérapie. Toutefois, aucun produit ne couvre toute la gamme des symptômes liés à la ménopause. La valériane aiderait à diminuer les troubles du sommeil. Le soja aurait un effet bénéfique sur les symptômes les plus fréquents de la ménopause. L'actée à grappes noires (cimicifuga) et le trèfle rouge réduiraient principalement les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Une molécule : le raloxiféne donnerait des effets intéressants. Des études sont en cours. Quant aux isoflavones, plus connues sous le nom de phytoestrogènes, elles constitueraient une bonne alternative thérapeutique. Malheureusement, il existe très peu de données scientifiques sur l’efficacité à long terme et la sécurité de ces produits et thérapies. Il est donc judicieux de parler à un professionnel de la santé en qui vous faites confiance pour obtenir des conseils avant de les essayer. L’hypnose, l’acupuncture et le bloc du ganglion stellaire (piqûre dans le cou) sont également efficaces contre certains symptômes vasomoteurs.
 
Un style de vie sain peut également nettement améliorer le bien-être général de la femme et lui permettra de franchir aisément le cap du demi-siècle. Le fait d'avoir une activité physique régulière, une alimentation équilibrée (avec la quantité appropriée de vitamine D et de calcium), de boire beaucoup d’eau, de ne pas fumer et de gérer le stress peut lui permettre de minimiser les symptômes associés à la ménopause et de limiter la prise de poids. Quand bien même celle-ci fait partie du processus de vieillissement normal et n’est pas normalement associée à la ménopause.
 
Quoiqu’il en soit, vous pouvez toujours vous consoler en vous disant que vous n’êtes pas seule à traverser de façon aussi turbulente cette période de votre vie, les hommes, eux, connaissent une sorte de pendant : l’andropause, dont on parle beaucoup moins.