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L'obésité : causes, dangers, solutions

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En quelques années, l’obésité est devenue une préoccupation mondiale. Avec près de 1,5 milliard de personnes en surcharge pondérale dans le monde, on parle même de pandémie. Elle affecte près d'une personne sur trois dans la plupart des pays industrialisés. La France est loin d’être épargnée qui compte sept millions de personnes obèses, soit deux fois plus qu’il y a quinze ans et plus du tiers de la population en surpoids. Si l’obésité n’est pas une maladie à proprement parler, elle favorise le développement de maladies chroniques qui peuvent s’avérer graves pour la santé.

Les risques de l’obésité
 
Surpoids et obésité, comment les définit-on ? Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), ils se caractérisent comme « une accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé ». Toujours selon le même organisme, il s’agirait d’un déséquilibre dans le rapport entrées caloriques/dépenses caloriques. Mais lorsque l’on tente de comprendre pourquoi l’obésité est si répandue,  on constate que les causes sont multiples et ne reposent pas uniquement sur l’individu. Cette « maladie » complexe résulte de l'interaction de facteurs physiologiques, comportementaux et socio-culturels. Déterminée en partie par des prédispositions génétiques, l'obésité est aussi la réponse biologique à un mode de vie qui fait la place belle aux excès alimentaires et à la sédentarité.  On utilise l’expression « environnement obésogène » pour décrire un milieu de vie qui contribue à l’obésité. Ce type d’environnement, devenu la norme dans plusieurs pays industrialisés, se retrouve dans les pays en développement au fur et à mesure que la population adopte un mode de vie à l’occidental. Tant et si bien que certains parlent de maladie de civilisation.
Cette pathologie s’accompagne d’une part d’une addiction à la nourriture qui se manifeste par un état de mal-être psychologique entre les repas, et d’autre part d’un essoufflement et d’une sudation plus importants à l’effort. Son danger essentiel est d’accroître le risque de plusieurs maladies chroniques. Et la liste est longue ! On observe que les personnes obèses présentent un risque grandement accru de : diabète gras de type 2 (90 % des personnes atteintes de ce type de diabète ont un problème d’embonpoint ou d’obésité) ; d’hypertension ; de calculs biliaires et autres problèmes à la vésicule ; de dyslipidémie (anomalie des taux de lipides dans le sang) ; d’essoufflement et de sueurs ; d’apnée du sommeil.
Elles encourent un risque modérément accru : de problèmes cardiovasculaires : troubles coronariens, accidents vasculaires cérébraux (AVC), insuffisance cardiaque, arythmie cardiaque ; d’arthrose du genou ; de goutte.
Enfin, elles peuvent aussi présenter un risque légèrement accru : de certains cancers : les cancers hormonodépendants (chez les femmes, le cancer de l’endomètre, du sein, de l’ovaire, du col de l’utérus; chez les hommes, le cancer de la prostate) et les cancers liés au système digestif (cancer du côlon, de la vésicule biliaire, du pancréas, du foie, du rein) ; de baisse de fertilité, chez les 2 sexes ; de démence, lombalgie, phlébite et reflux gastro-oesophagien.« L’obésité résulte de facteurs physiologiques, comportementaux et socio-culturels. »
Ces problèmes de santé commenceraient à se manifester après environ 10 ans d’excès de poids. Mais, fait préoccupant, certaines de ces maladies chroniques, comme le diabète de type 2, surviennent maintenant dès l’adolescence, étant donné le nombre croissant de jeunes qui sont en surpoids et qui souffrent d’obésité.
On se doutait que l’obésité risquait d’augmenter le vieillissement de l’homme mais aucune étude scientifique n’en avait fourni la preuve jusqu’à présent. C’est chose faite : une étude américaine récente vient de démontrer que l’obésité accélère le vieillissement du foie et souligne une fois de plus l’importance du maintien d’un poids de santé. Par contre le lien entre poids et mortalité prématurée n’est pas scientifiquement prouvé. Toutefois, en cas d’obésité sévère, la survenue du diabète ou de l’hypertension artérielle (et a fortiori des deux) présente un risque de mortalité accru pour le patient. 
 
 
Témoignage
Patricia, 55 ans. « Dans ma famille, nous sommes et avons été toujours en surpoids, surtout les femmes. Notre médecin de famille, bien intentionné, avait prévenu ma mère que ma sœur et moi serions obèses à 20 ans si elle continuait à nous nourrir ainsi.  Nous avons donc été mises au régime « basses calories » et très surveillées. Résultat : ma sœur n’est pas devenue obèse – allez savoir pourquoi ! - et moi je suis devenue la « petite grosse » de la famille. Aujourd’hui, je pèse 83 kg pour 1m50. Merci les régimes ! Heureusement, cela ne m’a pas empêchée de réussir à avoir une famille. Je suis maman de trois enfants. Et je m’inquiète pour eux car je vois qu’ils présentent un embonpoint certain. Mon entourage me dit d’être vigilante et me culpabilise même car je me refuse à leur faire faire des régimes.  Je sais qu’ils occasionnent des désastres chez les enfants. Je voudrais simplement parvenir à les éduquer dans leurs goûts, dans leur capacité à se contrôler, à reconnaître le sentiment de satiété… C’est difficile de leur faire passer ce message quand à la cantine par exemple, on leur dit de « finir leur assiette ».  J’aimerais trouver un professionnel qui me conseille dans ce sens, loin du totalitarisme de la restriction alimentaire qu’on nous serine à tout moment. »