Baptiste, 43 ans, policier : J’adore le regard flou et plissé des femmes myopes qui ne portent pas leurs lunettes, c’est terriblement sensuel ! J’aime qu’elles éclatent de rire à mes blagues vaseuses, sauf si elles rient sans les comprendre. J’aime enfin quand elles rougissent, quand elles pleurent au cinéma, quand elles contredisent avec leurs yeux ce qui sort de leurs lèvres, quand elles mélangent forces et fragilités en même temps. Physiquement, la seule chose que je ne supporte pas est le manque de soin. Tout le reste est acceptable, je ne suis heureusement pas bloqué sur un stéréotype de femme. Elles sont toutes belles, chacune à leur manière.

Christophe, 35 ans, responsable du développement dans une agence de pub : J’appréhende une femme d’une façon totalement sensorielle et pas du tout avec ma raison : elle va me plaire, m’émouvoir du premier coup d’œil ou pas. Les femmes brillantes, intelligentes, drôles et créatives me fascinent. Une chose totalement inexplicable mais récurrente dans ma vie est que toutes les femmes que j’ai aimées avaient une coupe au carré ! Le néant du désir pour moi c’est l’archétype de ce qu’on voit dans les magazines féminins : la fille rachitique et famélique. Personnellement j’adore les femmes girondes, qui ont de vraies courbes. C’est la presse féminine qui a développé cette dictature de la mode et de la beauté : bien qu’on sache que toutes les photos sont retouchées, elles rendent certaines femmes dépressives et complexées.

Michel, 53 ans, cuisinier : Je regarde en premier la beauté du visage. Mon idéal serait une femme mince, BCBG, intelligente et pleine d’humour. Comme je n’ai pas un physique très facile, j’avoue que la plupart du temps je prends ce que je trouve. Honnêtement c’est dur, je n’ai pas fait l’amour depuis au moins deux ans !

Robin, 29 ans, directeur artistique junior : Intellectuellement, j’aime que le QI d’une femme soit supérieur à la moyenne... pour relever le mien ! Il est important aussi qu’elle ait de la poitrine, très grosse ou juste grosse tant qu’elle n’est pas complètement plate... par contre pas question de tricher, je ne supporte pas le silicone ! Plus sérieusement, je déteste les femmes excessivement minces qui geignent sans arrêt sur leurs kilos en trop. Se lamenter quand c’est légitime et qu’il y a un réel complexe, ça ne me dérange pas. Mais quand ces filles là se plaignent en société devant des filles qui, elles, sont vraiment grosses, ça me saoule.

Christophe, 33 ans, musicien : Le plus touchant c’est la faille, le défaut ou la faiblesse autour desquels s’est construite la personnalité, comme une jolie cicatrice. Le plus attachant c’est la liberté. Rien de pire qu’une fille formatée “fille”, avec des revendications piquées dans les magazines féminins et des poncifs aux lèvres sur les hommes “sacs à bière qui n’aiment que le foot et les gros seins”. Une femme libre et curieuse ne vous prend pas pour un homme mais pour vous-même et elle mérite la réciproque. Le plus attirant, ce sont les mains et les yeux. Dans les seconds il y a marqué ce que pourraient donner les premières, dans les premières il y a la droiture, l’élégance, le raffinement, la sensualité... ou pas.

Cédric, 22 ans, technicien vidéo : Au départ, j’aimais plutôt les nanas grandes et minces, mais ma plus longue histoire d’amour a été avec une fille petite et boulotte, comme quoi l’attirance ne se commande pas. Je regarde en premier le dessin de la bouche, la forme des yeux, et puis je passe aux fesses que j’aime bien galbées ! Je n’aime pas les femmes qui dissimulent leurs défauts sous des artifices (soutien-gorges rembourrés par exemple...) je préfère nettement qu’elles s’assument, car quand j’aime une fille je l’aime toute entière, avec ses qualités et ses défauts.