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Comment lutter contre le stress ?

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Les situations stressantes sont multiples et omniprésentes dans la vie quotidienne. Le stress est devenu universel et nous en sommes tous victimes, quel que soit notre âge. Ce n’est pas une maladie mais il peut rendre malade. Un organisme soumis à un stress important finit par somatiser, c'est-à-dire qu'un trouble en premier lieu psychologique a des répercussions sur l'état physique du patient. Certains ulcères de l'estomac sont provoqués par le stress. Il en est de même pour des affections cardiaques ou cancéreuses, des maladies de peau (eczéma, psoriasis...), la tension artérielle, les troubles respiratoires, les troubles gastriques, certains troubles hépatiques... Sans oublier les conséquences psychologiques non négligeables.

Comment définir le stress ?
 
Le terme stress a été emprunté à la physique par un des pères fondateurs de la recherche sur le stress, Hans Selye. En physique, "stress" signifie la force que produit une tension sur un corps (ex : une pièce de métal pliée peut casser due à la force (ou stress) qui est appliquée sur le métal). Ce célèbre physiologiste canadien définit le stress comme le Syndrome Général d’Adaptation, c’est-à-dire, la réponse physiologique de l'organisme, face à une situation non programmée.  Le stress résulte en une sécrétion d’hormones et se déclenche face à une situation que la personne perçoit comme épuisante, dangereuse ou angoissante.
 
 
Quels sont les symptômes ?
 
Les réactions face au stress se déroulent en trois grandes phases.
Stade 1 : la réaction d’alarme. C’est la réaction immédiate à un stress : les humains réagissent en se sauvant ou en combattant. À ce stade, l’énergie est mobilisée au dépend d’autres systèmes, comme le système immunitaire, ce qui nous rend vulnérables aux maladies.
Stade 2 : la résistance. Si la réaction d’alarme persiste, le corps s’adapte. Mais ceci est mauvais pour notre santé puisque toute l’énergie est concentrée sur la réaction au stress.
Stade 3 : l’épuisement. Ce dernier stade survient après une exposition prolongée au stress. La résistance de notre corps face au stress diminue et finalement cède, car le système immunitaire devient déficient. On observe que les patients qui souffrent de stress depuis longtemps peuvent succomber à des crises cardiaques ou à de sévères infections en raison d’une plus grande vulnérabilité aux maladies.
 
Lorsque nous percevons quelque chose de stressant, il s’ensuit une cascade d’événements biologiques. Il en résulte la sécrétion d’hormones du stress. La première hormone sécrétée est l’adrénaline. En quelques secondes seulement, elle agit et stimule les battements cardiaques, la respiration et la circulation sanguine vers les muscles. Vient ensuite, le cortisol. Cette hormone envahit l’organisme après quelques minutes (environ 10 minutes) pour aider l’adrénaline à maintenir un niveau d’énergie suffisamment élevé. « Le stress se manifeste par la fatigue, la nervosité, l’irritabilité, la déprime… »Le cortisol convertit les gras en sucre, le carburant de notre corps.  Le cortisol n’agit pas que sur le stress. Pour subvenir à ses fonctions, l’organisme a besoin d’un flot constant de cortisol véhiculé par le sang ; c’est aussi un anti-inflammatoire naturel.
La perception d’un agent stressant stimule le système de réponse au stress. Mais qu’est-ce qui arrête la sécrétion du cortisol ? Ce sont les récepteurs ­— dotés d’une intelligence qui leur est propre— qui savent quand il y en a assez. Lorsque les hormones de stress sont en nombre suffisant et qu’elles ont rempli leurs fonctions, elles retournent au début de la chaîne du système de réponse au stress et lui disent d’arrêter de s’activer. C’est ce qu’on appelle un feedback négatif. Exemple : si votre chef fait une critique négative sur un travail que vous faites, vous arrêtez de le faire. C’est la même chose avec le feedback négatif du cortisol et de ses récepteurs : il dit au système de réponse au stress de mettre un terme à son activité.
Tout ce qui provoque la production d’hormones du stress est par définition un stresseur. Il en existe deux grandes catégories : les stresseurs physiques et les stresseurs psychologiques.
Les premiers exercent une tension ou une contrainte sur notre corps (ex : des températures très froides ou très chaudes, des blessures, des maladies chroniques, de la douleur). Les seconds sont provoqués par  des événements, des situations, des individus, des commentaires négatifs ou dangereux, ou tout ce que nous interprétons comme négatif ou dangereux (ex.: être en retard à un rendez-vous parce que bloquée dans les embouteillages). Il existe également des stresseurs absolus comme les tremblements de terre, les tsunamis et des stresseurs relatifs comme la pression au travail, un examen, etc.

 
Le rôle de l’hypothalamus
Dans le jargon scientifique, le système de réponse au stress est nommé l’axe hypothalamo-pituito-surrénalien (ou l’acronyme HPS). Lorsqu’un agent stressant est identifié, une petite région du cerveau, nommée hypothalamus, envoie des messagers chimiques à la glande pituitaire. De là, un second messager chimique est envoyé par la circulation sanguine aux glandes surrénales. Comme leur nom l’indique, ces glandes sont situées juste au-dessus des reins. Le second messager dit aux glandes surrénales de sécréter du cortisol.