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Fromages et régime sont-ils compatibles ?

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À pâte molle, cuite, persillée, au lait cru, frais, sec... avec plus de 400 produits différents, la France est vraiment la terre d’élection du fromage. Pourtant, ce produit laitier est souvent montré du doigt pour sa teneur en matières grasses. Dessert ou fromage, comment choisir ?

Les apports
 
Le fromage est le champion toutes catégories du calcium : un verre de lait apporte 180 mg de calcium et un yaourt 190, tandis que 30 g d'emmental en renferment 355 mg. 
 
Or tout au long de la vie le calcium est indispensable : sans lui il n'y a pas d'os. Pendant toute la croissance,  le squelette grandit, ses besoins en calcium culminent à l'adolescence  (environ 1 200 mg). À l'âge adulte, le calcium permet l'entretien et le renouvellement des os. En effet,  on refait entièrement  son squelette 4 à 5 fois en une vie. Les besoins journaliers de la femme s’élève à 900 mg mais augmentent pendant sa grossesse et la période d'allaitement car le bébé puise dans l'organisme maternel le calcium dont il a besoin. Tous les fromages n'ont pas la même teneur en calcium, les pâtes dures sont les mieux pourvues, la palme revenant au parmesan (1287mg pour 100g), mais même les fromages moins bien dotés, comme le maroilles (800 mg pour 100g) restent d'excellentes sources de calcium.
 
Le fromage apporte aussi des protéines de bonne qualité nutritionnelle. Les protéines sont les éléments bâtisseurs du corps. Elles permettent d'édifier et d'entretenir l'organisme. Les plus complètes sont celles d'origine animale, apportées par le fromage, les œufs, les viandes et les poissons. L'apport journalier en protéines est estimé à environ 0,8 g par kilo de poids pour un adulte (un homme de 70 kg aura besoin de 70 x 0,8 = 56). Les protéines laitières (caséines) ont une valeur biologique exemplaire.Elles sont composées de l'ensemble des acides aminés essentiels indispensables à notre organisme pour maintenir notre tonus musculaire, la croissance de notre squelette et nos défenses immunitaires.50 g de fromage apporte autant de protéines - environ 10 g - que 50 g de viandes ou de poissons. « Un verre de lait apporte 180 mg de calcium et un yaourt 190, tandis que 30 g d'emmental en renferment 355 mg. »Pourquoi alors bouder le fromage ! L’idéal serait de consommer 50 % de protéines d'origine animale et 50 % d'origine végétale.
 
Selon les types de fromages, les teneurs en calcium, mais aussi en lipides varient. Quelques exemples : une part de camembert permet de couvrir 15 % des apports nutritionnels conseillées (ANC) en calcium et 13 % des ANC en protéines; une part d’emmental 35 % des ANC en calcium et 16 % des ANC en protéines ; alors qu’une part de bûche de chèvre en couvrira respectivement 4 % et 11 %.
 
Les AJR (Apports Journaliers Recommandés) se différencient des ANC (Apports nutritionnels Conseillés) : les AJR correspondent à des valeurs moyennes pour tous les individus, utilisées en Europe pour l’étiquetage nutritionnel des denrées ; les ANC utilisés en France sont établis pour des groupes d’individus (enfants, adultes, personnes âgées…).
 
En plus du calcium, le fromage regorge de minéraux et oligoéléments tels que phosphore, magnésium, potassium, sélénium et iode, pas en grande quantité mais suffisamment  pour renforcer notre équilibre et nos défenses immunitaires.Il est notre première source de zinc à l'âge adulte.Il nous apporte aussi des vitamines dont la A qui intervient dans la vision (sa carence peut provoquer des cécités chez les enfants) et les processus antioxydants, des vitamines B (en particulier B2, B9 et  B12) nécessaires à la fabrication des cellules sanguines et nerveuses. Enfin, le fromage contribue - modérément certes - à combler nos besoins en vitamine D.