Aimer autrui – lui témoigner notre amour quelle que soit sa forme – est aussi une occasion de nous réconcilier avec nous-même. Parfois nous y parvenons et nous sommes comblées, parfois nous devons réviser notre « copie » grâce au prochain amour. Les amoureux cherchent la ressemblance et les similitudes. Plus que les différences, c’est la découverte de ces ressemblances qui constitue leur principale source d’énergie et de satisfaction commune. « L’amour est la plus universelle, la plus formidable et la plus mystérieuse des énergies cosmiques » – affirmait le philosophe-anthropologue Pierre Teilhard de Chardin. Les vicissitudes du quotidien ne nous paraissent-elles pas dérisoires quand nous sommes dans les transes de l’amour ?
Pendant un temps, les conflits internes semblent avoir disparu mais l’ambivalence finit toujours par revenir, il faut affronter la réalité, retrouver « sa » propre réalité. Et le fait que nous ayons projeté sur l’autre le meilleur de nous-même rend la souffrance de la séparation insupportable. On a vraiment l’impression que l’on va perdre un morceau de son âme. En fait, notre perte de lucidité est telle que nous sommes persuadées que c’est l’unique personne possible pour nous sur terre. À propos de cette obsession amoureuse, les Américains parlent de « one-itis », en quelque sorte l’avatar moderne de la fameuse cristallisation. Il la compare à une maladie infectieuse qui nous mettrait littéralement en quarantaine car nous faisons le vide autour de nous. Oui, l’amour fou existe mais oui aussi, les histoires d’amour finissent mal… en général.« Sites de rencontre, applis et SMS sont devenus le théâtre du conseil amoureux. » On connaît la chanson. Certains affirment qu’il ne dure pas plus de 3 ans et l’écrivent (Frédéric Beigbeder). Bien sûr, de nos jours, l’amour, c’est rarement pour la vie car c’est devenu une sacrée responsabilité pour les deux partenaires de devoir assumer à eux seuls cet engagement. Rappelons que le fait que le sentiment amoureux soit à l’origine du couple est une notion occidentale très récente (années 50). Cela n’a pas toujours été le cas à d’autres époques.
Pourtant, rien n’est écrit. L’amour ne prend pas systématiquement le chemin de la pente déclinante à condition d’accepter de ne pas avoir la pleine maîtrise sur nos sentiments. Aimer vraiment quelqu’un, c’est presque croire en une sorte de miracle. Freud parle d’« attente croyante ». Il faut entretenir le feu qui peut redémarrer, ne pas exiger de satisfaction immédiate, être patient et accepter l’inconnu, l’incertitude. La magie qui opère entre deux êtres qui choisissent de s'aimer s'accompagne souvent de pensées spirituelles, de l'idée que l'on se serait enfin trouvé, que le destin s'en serait mêlé, que l'on serait « fait l'un pour l'autre ». Aimer, c’est aussi avoir envie de l’autre. Dans l’échange corporel, les deux se confondent. La sexualité nous amène à retrouver cette unité, à ne former qu'un par la fusion des corps. Les sexes deviennent indifférenciés tant l’union est complète.
Pendant un temps, les conflits internes semblent avoir disparu mais l’ambivalence finit toujours par revenir, il faut affronter la réalité, retrouver « sa » propre réalité. Et le fait que nous ayons projeté sur l’autre le meilleur de nous-même rend la souffrance de la séparation insupportable. On a vraiment l’impression que l’on va perdre un morceau de son âme. En fait, notre perte de lucidité est telle que nous sommes persuadées que c’est l’unique personne possible pour nous sur terre. À propos de cette obsession amoureuse, les Américains parlent de « one-itis », en quelque sorte l’avatar moderne de la fameuse cristallisation. Il la compare à une maladie infectieuse qui nous mettrait littéralement en quarantaine car nous faisons le vide autour de nous. Oui, l’amour fou existe mais oui aussi, les histoires d’amour finissent mal… en général.« Sites de rencontre, applis et SMS sont devenus le théâtre du conseil amoureux. » On connaît la chanson. Certains affirment qu’il ne dure pas plus de 3 ans et l’écrivent (Frédéric Beigbeder). Bien sûr, de nos jours, l’amour, c’est rarement pour la vie car c’est devenu une sacrée responsabilité pour les deux partenaires de devoir assumer à eux seuls cet engagement. Rappelons que le fait que le sentiment amoureux soit à l’origine du couple est une notion occidentale très récente (années 50). Cela n’a pas toujours été le cas à d’autres époques.
Pourtant, rien n’est écrit. L’amour ne prend pas systématiquement le chemin de la pente déclinante à condition d’accepter de ne pas avoir la pleine maîtrise sur nos sentiments. Aimer vraiment quelqu’un, c’est presque croire en une sorte de miracle. Freud parle d’« attente croyante ». Il faut entretenir le feu qui peut redémarrer, ne pas exiger de satisfaction immédiate, être patient et accepter l’inconnu, l’incertitude. La magie qui opère entre deux êtres qui choisissent de s'aimer s'accompagne souvent de pensées spirituelles, de l'idée que l'on se serait enfin trouvé, que le destin s'en serait mêlé, que l'on serait « fait l'un pour l'autre ». Aimer, c’est aussi avoir envie de l’autre. Dans l’échange corporel, les deux se confondent. La sexualité nous amène à retrouver cette unité, à ne former qu'un par la fusion des corps. Les sexes deviennent indifférenciés tant l’union est complète.
